Le taux de CD4 diminuerait plus vite de nos jours

4 Juin 2010
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Les personnes devenues séropositives au cours des années 2000 seraient plus vulnérables au VIH que celles qui le sont devenues au cours des années 80-90. C'est ce que laissent penser les résultats d'une étude américaine présentée lors de la 17ème conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes, à San Francisco. En se basant notamment sur les données enregistrées par la US Military HIV Natural Study (une étude de l'institut de recherche sur le VIH dans l'armée américaine), les auteurs de l'étude ont analysé l'évolution du taux de CD4 de 1085 militaires américains (95 % de sexe masculin) au cours des quatre années suivant leur séroconversion. Au départ, leur taux moyen de CD4 était de 720 CD4/mm3 et aucun n'était sous traitement anti-rétroviral. Concentrées sur quatre groupes définis par date de séroconversion (les militaires qui sont devenu séropositifs entre 1986 et 1990, ceux qui le sont devenu entre 1991 et 1995, entre 1996 et 2001, et entre 2002 et 2008), les recherches ont permis de constater que le taux de CD4 diminue plus rapidement chez les nouveaux séroconvertis. Ainsi, les militaires devenus séropositifs entre 2002 et 2008 ont été 42 % plus nombreux à descendre en dessous de 500 CD4/mm3 dans les quatre années suivants leur séroconversion que ceux qui sont devenus séropositif entre 1986 et 1990. Les scientifiques rappellent, toutefois, que les conclusions de cette étude ne peuvent s'appliquer à la population générale, et que des cohortes plus importantes seraient nécessaires pour vérifier l'influence de la vie moderne sur notre taux de CD4.