Les députés adoptent la délivrance à l'unité de certains antibiotiques

L'Assemblée nationale a voté, vendredi 25 octobre, le principe d’expérimentations de vente à l'unité de certains antibiotiques, afin d'éviter leur gaspillage ou une automédication dangereuse. Ces expérimentations se dérouleront avec des pharmacies volontaires, dans des conditions fixées par décret, dans le cadre de l'examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2014, examiné en première lecture par les députés. La ministre de la santé, Marisol Touraine, a souligné qu'"un médicament sur deux n'est pas consommé", indique l’AFP, entraînant à la fois de la pollution lorsqu'ils sont jetés, des gaspillages et parfois de l'automédication lorsqu'ils restent dans les placards. Elle a également précisé que l'expérimentation serait encadrée par "des règles extrêmement strictes", en réponse à l'opposition, qui s'inquiétait du conditionnement des médicaments, du sort des notices ou encore des problèmes d'observance par les patients. A noter que l’UMP n’a pas voté cette mesure. Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale et médecin, a fait valoir que "dès lors que le médicament est délivré à l'unité, sa traçabilité est nécessairement affaiblie et les circonstances qui peuvent conduire à une confusion des médicaments sont beaucoup plus nombreuses". Une délivrance à l’unité existe déjà dans plusieurs pays où elle ne semble pas poser de problèmes particuliers.