Les Français-es favorables au tracking

24 Avril 2020
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Emmanuel Macron a souhaité lundi 13 avril qu'un débat puisse se tenir au Parlement avant le 11 mai sur la question de l'application numérique StopCovid sur laquelle travaille l'exécutif dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus, indique l'agence Reuters. « Plusieurs innovations font l’objet de travaux comme une application numérique dédiée qui, sur la base du volontariat et de l’anonymat, permettra de savoir si oui ou non on s’est trouvé en contact avec une personne contaminée », a déclaré le chef de l’État. « Le gouvernement aura à y travailler, mais je souhaite qu’avant le 11 mai, nos assemblées puissent en débattre et que les autorités compétentes puissent nous éclairer », a-t-il ajouté. « Cette épidémie ne saurait affaiblir notre démocratie ni mordre sur nos libertés ». Le gouvernement a confirmé, mi-avril, travailler sur un projet d’application pour smartphone qui permettrait de prévenir les personnes ayant été en contact avec un malade testé positif au coronavirus, assurant que son installation serait volontaire et ne permettrait pas la géolocalisation. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, plusieurs pays ont franchi le pas à l’image de la Russie, d’Israël ou encore de la Corée du Sud qui ont misé sur le traçage numérique, utilisant dans certains cas les données de géolocalisation au grand dam de leurs détracteurs qui ont dénoncé une atteinte aux libertés, précise l'agence. Signe de la sensibilité du sujet, un document de la Commission européenne vu par Reuters et portant sur une approche paneuropéenne prévoit la destruction des données personnelles dès lors que l’épidémie de coronavirus sera sous contrôle.

Selon un sondage Odoxa pour L’Usine nouvelle, Leyton, SAP, BFM Business et Stratégies : 62 % des Français-es seraient prêts à utiliser l’application de tracking envisagée par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Ce sont donc 62 % des Français-es qui téléchargeraient et utiliseraient une application du type StopCovid. Au-delà du tracking, les Français attendent de pouvoir utiliser la technologie pour de nombreuses applications comme la télémédecine (89 %) ou encore des communications institutionnelles par mail, sms ou WhatsApp (72 %). Par ailleurs, les Français-es estiment même que le pays doit avoir recours aux caméras thermiques (79 %), au Big data (58 %), au tracking (54 %) voire même à la reconnaissance faciale (51 %) pour lutter contre l’épidémie. Plus globalement, sept Français-es sur dix jugent que la France n’a pas suffisamment recours aux nouvelles technologies pour lutter contre l’épidémie.

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogé par Internet les 8 et 9 avril 2020. Échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.