Les Français ont le sentiment d'une médecine à deux vitesses

31 Mai 2014
2 634 lectures
Notez l'article : 
0
 

Selon un sondage, pour 92 % des Français, avoir de l'argent accroît les possibilités de se faire soigner convenablement. La France propose une médecine à deux vitesses, les patients fortunés ayant plus de possibilité de mieux se soigner. C’est ce que révèle (19 mai) un sondage IPSOS sur l’égalité d’accès aux soins, réalisé pour la Fédération hospitalière de France (FHF). Seules 42 % des personnes interrogées estiment que tous les patients sont traités de manière équitable. Aux yeux de 92 % d’entre elles, "ceux qui ont de l’argent ont plus de possibilités de se faire bien soigner", et 74 % pensent que "les innovations et les meilleures traitements ne sont pas proposés à tous les patients", selon ce sondage réalisé pour la FHF qui représente 1 000 hôpitaux et environ 3 800 établissements médico-sociaux. Bénéficier de la CMU — la couverture maladie universelle réservée aux patients modestes — contribue, par exemple, selon la moitié des personnes interrogées concernées, à une moins bonne prise en charge. Les inégalités se creusent selon les ressources financières, près de la moitié des personnes interrogées disant ainsi avoir au moins une fois renoncé à consulter ou à réaliser des soins à cause du coût jugé trop élevé. La répartition des médecins est un autre facteur d’inégalités : 75 % des personnes interrogées pensent que les patients ne disposent pas des mêmes chances de se faire soigner où qu’ils vivent.
Sondage réalisé du 28 avril au 6 mai auprès de 1002 personnes constituant un échantillon représentatif de la population.