Loppsi 2 : le test du VIH sous contrainte, voté

15 Février 2011
3 519 lectures
Notez l'article : 
0
 
colere.png

Le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) a définitivement adopté (9 février), par un ultime vote au Sénat, le projet de loi de sécurité intérieure (Loppsi 2). A l’Assemblée, le texte a été voté par 73 voix contre 29. Ce nouveau texte comporte des mesures comme les peines plancher pour les violences aggravées, l'allongement de la période de sûreté pour les meurtriers de policiers et de gendarmes. Il comporte aussi une mesure particulièrement décriée par les associations de lutte contre le sida qui élargit le champ du test de dépistage du VIH contraint pour les auteurs d’agression sur les forces de l’ordre. Cette disposition a été contestée, entre autres, par le Conseil national du sida et des associations de lutte contre le sida… hélas sans succès. Dans un communiqué (8 février) Act Up-Paris estime que "Cette mesure est inacceptable, stigmatisante et contraire aux principes fondamentaux de liberté individuelle et de respect du corps humain. Elle est totalement absurde et balaie d’un revers de la main 30 ans de lutte contre le sida (…) Cette mesure favorise la criminalisation de la séropositivité et tend à faire de l’infection à VIH un motif d’aggravation pénale. Cela ne peut mener qu’à une réduction de la pratique des tests volontaires. Elle entretient l’idée que les séropositifs sont des criminels en puissance, avides de contaminer leur prochain. Elle fait le jeu des discriminations. En décembre dernier, AIDES était monté au front contre cette disposition. L’association écrivait alors : "Les hommes et les femmes vivant avec le VIH ne peuvent plus supporter d’être constamment stigmatisés. NOUS NE SOMMES PAS DES BOMBES VIRALES ! Nous ne représentons aucun danger pour la société ! Mais à force de prendre des coups, nous allons finir par montrer les dents."
Plus d’infos sur www.aides.org
Plus d’infos sur www.actupparis.org