Maisons médicales : l’AMUF critique Sarkozy

2 Avril 2012
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La proposition de Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, le 18 mars "d’implanter des maisons médicales libérales dans les hôpitaux publics à coté de tous les services d’urgences afin de répondre aux urgences quotidiennes" ne plaît pas beaucoup à l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). "Depuis 10 ans, les rares maisons médicales de garde qui ont été créées n'ont jamais donné les résultats escomptés : couteuses, sans effet sur la fréquentation des urgences. Mais les maisons médicales sont une alternative à l’exercice de la médecine de ville. Les médecins libéraux ont déjà leur travail à assurer et sont déjà surchargés", critique l’association (communiqué du 19 mars). Si l’association sonne ainsi la charge, c’est parce que cette proposition est brandie comme la martingale pour faire face à une augmentation du nombre de personnes se présentant aux urgences. "Nous ne sommes pas contre le secteur libéral et ses nouvelles formes d’organisation du travail, nous avons participé à leur implantation notamment dans les centres 15 du SAMU, indique l’AMUF qui explique que : "Croire que la réponse aux problèmes multifactoriels des urgences est l’implantation de maisons médicales libérales est faux". Et l’AMUF de finir de sonner la charge : "La mandature du président Sarkozy aura contribué à une fragilisation sans précédent du service public hospitalier au profit des structures privées, plongeant l’hôpital dans un marasme profond : moral, manque de personnel, souffrance au travail, burn-out, non paiement des heures supplémentaires, 100 000 lits fermés en 10 ans, création de l’hôpital entreprise et manque de moyens considérables".