Médoc : un produit vedette moins remboursé

Une enquête de l’IRDES indiquait récemment que les déremboursements de médicaments ne permettaient pas toujours de faire le montant d’économies escomptées pour l’Assurance maladie. Il n’en demeure pas moins que de nouveaux déremboursements sont prévus voire actés pour certains. Comme l’argument économique n’est plus le plus pertinent pour justifier les mesures de déremboursements, le gouvernement a décidé de les justifier d’un point de vue médical. C’est-à-dire en vérifiant si le SMR (service médical rendu) méritait des taux de remboursements élevés. C’est la Haute autorité de santé (HAS) qui doit désormais trancher. Elle vient de le faire pour un médicament très connu le Spasfon qui traite les irritations intestinales et qui est très prescrit (environ 6 millions de prescriptions par an). A ses yeux, le syndrome de l'intestin irritable que traite le Spasfon est "une pathologie fréquente qui impacte notablement la qualité de vie, mais sans critère de gravité. Il représente un fardeau de santé publique faible". Dans ces conditions, la HAS a recommandé de ramener à 15% le taux de remboursement de tous les médicaments concernés par le traitement de cette affection, dont le Spasfon. Cette mesure entrera en vigueur le 1er novembre. Evidemment, elle ne fait pas le bonheur du laboratoire américain qui fabrique ce traitement. Ce médicament est, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, en 5ème place des 50 médicaments les plus vendus (en quantité) dans les pharmacies de ville.