Observance : une tendance à la hausse

26 Juin 2010
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L'observance (le fait de prendre son traitement dans le respect de la prescription médicale) a présenté une tendance globale à la hausse chez les personnes séropositives au cours de la décennie 2000, indique une étude suisse publiée dans le "Journal of Aids" (JAIDS). Une des explications serait la simplification des traitements. Comme l'explique un article de l'Agence de presse médicale (APM), selon l'étude suisse (menée sur 6 709 personnes de la cohorte suisse sur le VIH, entre 2003 et 2008 sur les éventuelles doses manquées et les vacances thérapeutiques", l'observance a enregistré une hausse continue pendant cette période. Au cours des visites (huit par personne au cours d'un suivi de 4,5 ans en moyenne), le taux de personnes affirmant n'avoir raté aucune prise est passé de 70 % début 2003 à 83 % fin 2008. "Il est possible que la simplification des trithérapies [nombre de comprimés, fréquence des prises, ndlr] ait facilité l'observance", commentent les chercheurs, cités par l'APM. Selon leurs résultats, 51,8 % des personnes "conservaient une bonne observance tout au long du suivi. Elle se dégradait chez 17,4 % de la population étudiée, s'améliorait chez 17,6 % et demeurait à un niveau faible tout au long du suivi chez 13,2 %.

 

Commentaires

Portrait de nathan

Dès lors qu'avec une bonne règle de trois, on ne se situe pas individuellement en dessous de la barre des 95 % de prises, ce qui est est fréquent au début du traitement mais devient plus rare ensuite dès lors qu'on a su recomposer la prise des médocs avec les orientations de sa propre existence, les valeurs montent. L'observance s'apprend et surtout s'approprie. Avec le temps, le %age personnel d'observance tend vers 100 (il suffit de lire de nombreux témoignages sur Seronet), exception faite de personnes en situation de difficultés énormes sur lesquelles devrait se concentrer un accompagnement lourd et multiple qui manque pourtant toujours.

Portrait de sonia

 c'est un sentiment de tristesse plutôt que d'allégresse que j'éprouve en ce moment.

Ceux qui naissent pauvres étrangers malades et vieux auront plus de chance de mal suivre leurS traitemenSt que les personnes ayant un niveau culturel et intellectuel plus élevé, qui exercent une activité et qui ne sont pas fragiles nerveusement. Alors pourquoi leur donner un traitement à ces gens là ?? c'est cynique mais l'embargo fait aux génériques indiens et brésiliens n'en sont ils pas l'expression?

N'étant en aucune manière impliquée dans le procédé de culpabilisation du malade et pour lui infliger une double peine, cette théorie de l'observance va jeter un sacré trouble dans la relation "naissante" soignant/soigné...Un terrible amalgame que deviendra cette théorie des trois tiers !

Un tiers, pour un médicament qui ne marche plus, il ne fait plus effet !

Deux tiers, pour  une infidélité (à la capote !) qui vous bonifie d'une Surcontamination ( hahahaha)

Trois tiers, pour  un manque d'assiduité dans ses prises médicamenteuses...

Ce qui m'amène à me poser la question de l'Ethique . Va-t-on évaluer financièrement, culturellement, psychogoliquement, genrement, un patient qui débute un protocole arv?

Des Profilers de l'observance....Qu'en pensez vous ? 

+ sous réserve qu'il n'y ait jamais de pénurie de thérapie arv