Plus de bénéficiaires de la CMU-C

7 Octobre 2018
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Le 1er novembre 2019, l’aide à la complémentaire santé (ACS) disparaîtra au profit de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) — moyennant une contribution maximale de 30 euros par mois, liée à l’âge du bénéficiaire. C’est l’une des mesures-clés du plan pauvreté présenté le 13 septembre par le chef de l’Etat, rappelle Le Monde (25 septembre). La mesure est inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2019) présenté mardi 25 septembre par la ministre de la Santé. Le coût de cette réforme est estimé à 200 millions d’euros par an à partir de 2020. Comme l’explique Le Monde, le gouvernement a souhaité transformer une aide financière pour accéder à une complémentaire santé — 1,2 million de personnes gagnant entre 734 et 991 euros par mois y ont souscrit — en un « droit à bénéficier à tarif subventionné d’ une « super complémentaire » sans reste à charge » : la « CMU-C contributive ». La CMU-C, à laquelle ont aujourd’hui droit les personnes touchant moins de 734 euros, permet l’exonération du ticket modérateur, des participations forfaitaires (1 euro lors des consultations chez le médecin), du forfait journalier en cas d’hospitalisation, et des dépassements de tarifs pour les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, rappelle le quotidien. De son côté, la couverture via des contrats ACS laisse des restes à charge élevés. De plus, près des deux tiers des personnes qui y sont éligibles n’y recourent pas. Avec cette réforme, le gouvernement entend convaincre 200  000 personnes de rejoindre la « CMU-C contributive » — soit au total, 1,4 million de bénéficiaires supplémentaires de la CMU-C.