Prostituées et VIH : le CNS donne son avis

30 Novembre 2010
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Dans un avis rendu public (29 novembre), le Conseil national du sida (CNS) réclame un accès réel à la prévention et aux soins pour les personnes prostituées. L'avis pointe particulièrement la "faiblesse de sommes consacrées par les pouvoirs publics" aux personnes exerçant cette activité. Les prostitué(e)s "doivent avoir les mêmes droits que ceux garantis à l'ensemble de la population" en matière de soins, de protection sociale, de séjour et de logement, affirme le Conseil national du sida. L'organisme (qui n'est que consultatif) souligne que "la dégradation globale des conditions de vie et d'exercice des prostitué(e)s, complique considérablement, voire compromet le travail de prévention (sida, maladies et infections sexuellement transmissibles)". Ce que note le CNS, c'est que la politique coercitive à l'encontre des personnes prostituées a un impact néfaste en matière de santé, d'accès aux soins et de prévention. "La pénalisation du délit de racolage a contribué à pousser les prostituées à se cacher, à développer de nouveaux modes d'exercice (sur le web, à domicile...), les rendant plus difficilement accessibles à la prévention et aux associations et plus à la merci des proxénètes et des clients", explique le professeur Willy Rozenbaum, président du CNS. L'organisme suggère donc de revenir sur les dispositions légales actuellement en vigueur et la garantie d'"un financement pérenne des structures associatives"
Plus d'infos sur le CNS sur www.cns.sante.fr