Rapport d’experts-es : la HAS cadre

Le 18 mars dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a publié sa note de cadrage concernant le futur rapport d’experts-es sur la « prise en charge thérapeutique, curative et préventive, des personnes vivant avec le VIH et des personnes exposées au VIH » qui est en cours d’élaboration. Le communiqué de la HAS explique que le « Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) et l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE) ont sollicité la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’élaboration d’une actualisation des recommandations de prise en charge thérapeutique médicamenteuse, curative et préventive, des personnes vivant avec ou exposées au VIH ». Dans les faits, c’est le ministère de la Santé qui a demandé que les recommandations soient élaborées en concertation avec la Haute autorité de santé. Cette supervision n’était pas le cas précédemment. La commande d’une actualisation des recommandations d’experts-es concernant la prise en charge des personnes des personnes vivant avec le VIH, les hépatites virales et la prise en charge des IST, a été passée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 16 avril dernier. Ce sont les professeurs Patrick Yeni (président du Conseil national du sida et des hépatites virales) et Yazdan Yazdanpanah (directeur de l’ANRS | MIE) qui ont été mandatés pour cela. La coordination globale du nouveau rapport d’experts-es a été confiée au professeur Pierre Delobel (chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Toulouse). Ce dernier coordonne également les chapitres du rapport consacrés au VIH. Les chapitres consacrés aux hépatites virales sont coordonnés par la docteure Françoise Roudot-Thoraval (Hôpital Henri Mondor, Créteil). Le docteur Nicolas Dupin s’occupe des chapitres consacrés aux IST. Comme auparavant, chaque chapitre aura son propre groupe de travail. Outre des cliniciens-nes et des chercheurs-ses, des experts-es associatifs-ves (TRT-5 CHV, AIDES, etc.) participeront aux travaux. Dans son communiqué, la HAS précise que son « accompagnement (…) s’inscrit dans le cadre de la labellisation par la HAS d’une recommandation élaborée par le CNS et l’ANRS ». La note de cadrage ne concerne que « la prise en charge thérapeutique médicamenteuse du VIH ». Pourquoi passer par la HAS ? « Les recommandations seront élaborées selon la méthodologie « Recommandations pour la partie clinique » (RPC) de la HAS pour obtenir une labellisation », explique l’institution dans son communiqué. Et d’ajouter : « L’objectif principal de ces recommandations est de proposer une prise en charge thérapeutique optimale des malades infectés par le VIH ». Pas de changement concernant les destinataires des recommandations : l’ensemble des professionnels-les de santé intervenant dans la prise en charge des personnes infectées par le virus du VIH, et représentants-es des usagers-ères et associatifs, et aussi les personnes concernées. À noter que la note de cadrage donne quelques éléments de calendrier : le rapport doit passer en examen à la commission de la HAS le « 22 juin 2022). En décembre 2022 est prévue la validation de la labellisation par le Collège de la HAS.