Santé : les pistes de Nathalie Arthaud

Interrogée (4 mars) par le Quotidien du Médecin, Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle 2022, a critiqué la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, l'obligation vaccinale des soignants-es, etc. et fait part de certaines de ses idées en matière de santé. Interrogée sur sa réponse au problème des déserts médicaux, la candidate de LO a expliqué : « Les médecins se forment grâce à l’argent public, il faudrait donc réfléchir à un système organisant leur répartition en fonction des besoins réels des populations et pas sur le simple critère du profit personnel, quitte à les aider pour leur installation. Faut-il les obliger à s’installer ? Je ne suis pas pour faire des médecins les boucs émissaires de la politique désastreuse de l’État, même si, comme pour les enseignants soumis à une obligation d’affectation, l’installation de jeunes médecins dans des zones prioritaires ne me choque pas ». Concernant l’hôpital, elle critique la T2A (tarification à l’acte). Et d’expliquer : « Son application a frappé de plein fouet les finances des hôpitaux publics, les a contraints à l’endettement, les livrant aux griffes des institutions financières. C’est un exemple emblématique du type de politique qui a conduit le système sanitaire à ne plus être en mesure de fonctionner correctement, même en dehors de toute crise sanitaire. Comme de nombreux soignants, je suis pour l’abolition de la T2A et un fonctionnement basé sur l’évaluation du coût nécessaire pour répondre aux besoins de soins ». Enfin, Nathalie Artaud préconise un traitement de choc pour les laboratoires pharmaceutiques : « Comme pour tous les secteurs industriels, la seule solution serait dans la levée du secret industriel et bancaire et, en fin de compte, sous le contrôle des salariés qui y travaillent, l’expropriation sans indemnité ni rachat de ces groupes qui vivent déjà sous perfusion d’argent public ».