#SoyezAuRdv contre les violences sexuelles

Cinq militantes féministes : Clémentine Vagne, Madeline Da Silva, Fatima Benomar, Laure Salmona et Caroline De Haas, qui ont recueilli 700 000 soutiens en ligne, ont lancé une action vendredi 24 novembre avec notamment le hashtag #SoyezAuRdv. Elles réclament à Emmanuel Macron un plan d'urgence contre les violences sexuelles. Pour elles, "Emmanuel Macron a le pouvoir de faire en sorte que les violences sexuelles cessent" et en appellent à un véritable "plan Orsec" contre les violences sexuelles. C’est-à-dire un dispositif de secours d’urgence, mis en place pour intervenir très rapidement lors d’une grande catastrophe, indique l’AFP. Il viendrait à la suite, non pas de la libération de la parole des femmes, mais de "la libération des oreilles qui écoutent enfin les femmes qui parlaient déjà", dit Caroline De Haas, à l'origine du regroupement des cinq militantes. Celles-ci réclament, entre autres choses, la formation de la police contre le harcèlement de rue, l’annulation de l’hommage au réalisateur Roman Polanski à la Cinémathèque française, la définition d’un seuil d’âge au-dessous duquel les mineur-e-s seront présumés ne pas avoir consenti à un rapport sexuel… Place de la République, une femme a adressé un message à Emmanuel Macron toutes les 55 secondes car en France une agression sexuelle a lieu toutes les 55 secondes. Le président de la République devait s'exprimera samedi 25 novembre à l'Elysée, devant des associations féministes et autres invité-e-s, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur compagnon, ex-compagnon ou amant, soit une femme tous les trois jours, selon le ministère de l'Intérieur. L'Institut national d'études démographiques estime par ailleurs qu'une femme sur sept a subi au moins une forme de violence sexuelle au cours de sa vie.