"Un risque manifeste pour la santé publique"

26 Septembre 2009
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Un ressortissant péruvien séropositif, ne pouvant accéder dans son pays aux traitements que nécessite son état de santé, réside actuellement dans les Alpes-Maritimes. La validité de son titre de séjour a expiré en mars dernier. L'homme a formulé une demande de renouvellement restée sans réponse jusqu'en septembre, date à laquelle la préfecture l'a convoqué, lui signifiant que son titre de séjour ne serait pas prolongé. Motif : il représente « un risque sérieux et manifeste pour la santé publique ». Cette décision préfectorale bafoue sans vergogne une des lois de la République : elle contredit en effet la loi qui impose à la France de donner asile à toute personne gravement malade, se trouvant dans l'impossibilité de se soigner dans son pays. Et c'est un préfet, garant de l'application des lois, qui viole le droit. Les personnes séropositives vont-elles être de nouveau toisées comme autant de « risques sérieux et manifestes pour la santé publique » ? Sommes-nous en train de revenir 25 années en arrière, lorsque le seul asile auquel pouvait prétendre une personne porteuse du VIH était la clandestinité ? L'Observatoire du droit à la santé des étrangers s'est plaint de cette "chasse aux séropositifs".