Les déclarations d'importantes personnalités publiques à propos du VIH peuvent-elles avoir des conséquences sur les comportements ? La réponse est oui, si on en croît une interview récente (19 mai dernier) de Peter Piot, ancien directeur d'Onusida, au quotidien belge Le Soir. Interrogé sur les déclarations du pape sur le préservatif lors de son passage en Afrique, Peter Piot explique d'abord qu'on ne "dispose pas de données pour répondre à cette question (…) On n’a pas de preuve de la baisse de l’usage du préservatif". Mais c'est aussitôt pour rappeler que : "Politique et science sont intimement mêlées dans cette pandémie. Une étude de l’université de Harvard a ainsi démontré que les déclarations passées de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui a plusieurs fois présenté les antirétroviraux comme des produits dangereusement toxiques, ont provoqué directement le décès de 300 000 patients en les privant des médicaments qui auraient pu les sauver."
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