Croix rouge… pour croix vertes !
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Il a suffi d’un chiffre : + 23,7 % pour comprendre que les pharmacies de ville sont désormais à la peine. + 23,7 %, c’est très exactement le taux (jugé anormalement élevé) de dépôts de bilan d’officines en 2010. C’est un rapport de la Coface (société d’assurance-crédit) qu’il l’a récemment (fin janvier) rendu public. Aujourd’hui, un quart des pharmacies semble menacé et la profession demande un plan d’urgence. Plusieurs faits expliquent cette situation. D’une part, la politique de réduction des dépenses-maladie rogne les marges des officines. Les pharmaciens gagnent moins en vendant des médicaments génériques. Autre élément, les déremboursements et la baisse de prescription qui en découle jouent sur les chiffres d’affaires. A cela s’ajoute la baisse proprement dite du prix des médicaments : moins chers, ils dégagent moins de marges pour les pharmaciens. Selon "Le Monde", les officines ont vendu "220 millions de boîtes de médicaments en moins" entre 2005 et 2010. Le journal avance aussi une autre décision qui semble avoir pesé : la transformation des conditionnements. "A la demande de la [caisse nationale d’Assurance maladie] les boîtes mensuelles de médicaments sont devenues trimestrielles. L’augmentation du prix de vente qui en a découlé a entraîné une rémunération dégressive". "Le Conseil de l’ordre des pharmaciens a enregistré 126 disparitions d’officines [en 2010], alors que 101 avaient déjà mis la clé sous la porte en 2009", indique Le Parisien (23 février). Le journal affirme que le ministre de la Santé a demandé à l’Inspection générale des affaires sociales de diligenter une enquête sur cette question.
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