R***, mon ex

Il y a 10 ans de cela, j'ai rompu avec mon copain de l'époque. Petit copain que j'ai pendant 2 ans. Je l'avais rencontré dans une backroom. Nous y étions pour trouver  de quoi s'occuper la journée et nos regards se sont vite croisés et nous sommes allés dans une cabine. J'y allait pour baiser, lui aussi, et nous n'avons strictement rien fait de tel, a part beaucoup parlé, fait des calins, de la tendresse. Bref, un coup de foudre total. Nous étions assez fusionnels, on cherchait l'un, on le trouvait sytématiquement avec l'autre. Le problème, c'est que lors de notre première rencontre, il m'a dit qu'il avait 20ans. 6 mois après notre rencontre ça à été le coup de massue ! R*** tapinait, avait 25 ans, chomeur et aucune envie de changer de vie. Rouler des joints et se foutre en travestie, voici sa vie. Même si nous passions du temps ensemble, jamais les soirs... Maintenant je sais pourquoi. Il pleurait quand il m'a tout avoué et m'a dit que ce serait difficile pour lui d'arrêter, mais qu'il ne voulait pas me perdre. Etant trop attaché, j'ai accepté ce qu'il faisait. Enfin, j'ai essayé d'accepter, mais ça été très très dur. Il est devenu agressif, lunatique mais jamais violent. Mon physique l'a empêché de lever la main sur moi, lui est plutôt du genre crevette. Au bout de 2 ans nous avions vécu ensemble 6 mois après notre rencontre, juste au moment ou il m'a tout avoué, nous nous sommes séparés brouillés. Je ne l'ai revu que quelques fois dans la rue et puis plus rien. En septembre de cette année, j'ai rencontré un type avec qui j'ai beaucoup discuté. Je lui ai parlé de R***, et d'après la description, il le connaissait. La, il m'a dit qu'il avait le vih, vivait dans un foyer et qu'il refusait de prendre ses médicaments qu'on lui donnait. R*** refuse de se soigner ! Ca ne m'étonne qu'a moitié, parce que plusieurs fois, il m'avait dit qu'il avait foutu sa vie en l'air. Juste avant de nous séparer, il a encore pleurer et il s'est excusé pour le mal qu'il m'avait fait et m'a dit que j'étais la meilleur chose qu'il lui soit arriver... Un peu tard pour faire ce constat.

A l'époque, R*** était sain, moi aussi, je le sais, j'ai fais un test de dépistage en 2006 donc, quelques années après notre séparation. 2 ans de relation sans aucune capote par compte, je ne sais pas pourquoi c'était comme ça. Par compte avec les clients, c'étaient capote.

Je ne sais trop quoi faire en fait. J'hésite a aller le voir, le connaissant il risque de refuser d'ouvrir la porte et de me recevoir. S'il est en haine contre lui même, on ne peut pas non plus l'obliger a se soigner. Je ne comprends pourquoi il refuse de prendre les ARV.

Quand j'étais avec lui, il m'a toujours écouté, même s'il était souvent odieux. Peut être qu'il peut encore m'écouter ? C'est peut être un peu prétentieux de le dire, mais il me fait de la peine. Je n'ai pas de pitié, juste de la peine.

C'est compliqué les histoires d'amour, surtout quand elles sont si intenses. Du laid, il peut parfois en sortir du beau et inversement.