Prévention : la double demande des femmes

Publié par jfl-seronet le 16.03.2012
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A l’occasion d’une réunion organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, mi février, les intervenants ont analysé des études épidémiologiques récentes portant sur la transmission du VIH par ou à des femmes ayant recours à des contraceptifs hormonaux. Après avoir analysé les résultats, les intervenants se sont aperçu que les données n’étaient pas suffisamment concluantes pour modifier les directives actuellement en vigueur.
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A la lumière de cette analyse et de ses travaux, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé (16 février) que ses recommandations actuelles, c’est-à-dire aucune restriction quant à l’utilisation de contraceptifs hormonaux en vue d’éviter les grossesses non désirées, sont reconduites. L’organisme recommande également que les femmes ayant recours à des contraceptifs injectables à base de progestatifs seuls utilisent en parallèle des préservatifs ou autres dispositifs pour éviter d'être infectées par le VIH. La moitié des 34 millions de personnes porteuses du VIH sont des femmes. En Afrique sub-saharienne, la région la plus touchée par l’épidémie, les femmes constituent près de 60% de l’ensemble des nouveaux cas d’infection par le VIH, indique l’OMS. Au niveau mondial, on estime que, parmi les 1,18 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans, 11% n’ont pas accès aux services de planification familiale. Cela souligne à quel point il est urgent de trouver des solutions innovantes permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées. "Si toute une gamme de contraceptifs permet d'éviter les grossesses non désirées, seuls les préservatifs (masculins et féminins) offrent une double protection : ils stoppent la transmission du VIH et permettent d'éviter les grossesses non désirées.  Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) recommande que les personnes sexuellement actives, et plus particulièrement les femmes et les jeunes filles, puissent bénéficier d’un accès libre et illimité aux informations et conseils qui leur permettront de faire des choix en toute connaissance de cause en matière de santé sexuelle et génésique", écrit l’OMS. Les femmes et les jeunes filles doivent également avoir accès à la plus large gamme possible de dispositifs de contraception et de prévention du VIH. En raison du manque de méthodes de prévention du VIH contrôlées par les femmes et du faible taux d’utilisation des préservatifs, les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus exposées à l’infection à VIH.