Au menu aujourd'hui : du sexe !

Publié par Ferdy le 17.02.2010
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(même temps pourri qu'hier, on passe, ça rigole pas)

En parcourant, dans le sens inverse, le fil de ce blog inégal, je suis assez navré de constater à quel point l'érotisme n'y est pas convoqué, serait-ce pudeur ? omission ? exil ? manque d'imagination ? tout à la fois, probablement, entendons-nous bien, je ne souhaiterais pas transformer cette narration régulière en lieu de fantasmes ou d'incitation à la débauche, loin de moi, je sais être lu par des personnes honnêtes et intelligentes et curieuses, notamment par des femmes, je n'irai donc jamais imposer des propos obscènes, déjà parce que ce n'est pas dans ma mentalité et aussi parce que je n'en maîtrise pas le vocabulaire, dans le meilleur des cas je serais peut-être tout juste capable de produire de la pornographie, sans jamais parvenir à rivaliser avec Sade, Genet ou Cocteau, lesquels ont pu écrire des livres qui pouvaient se lire d'une main, en même temps, ne me suis-je pas interdit un sujet d'expression aussi valable qu'un autre ? en serais-je déjà dépossédé ? l'auto-censure fonctionnerait-elle si bien qu'elle m'en aurait ôté la possibilité, dès mon accès au site, où il est pourtant fréquent de lire des bulletins assez chauds, sans parler du chat qui parfois prend les allures torrides d'un sauna,

je dois cependant faire le lien entre ma contamination vih et ma sexualité, ce ne fut pas en prenant le thé, comme la plupart d'entre nous, récuser ce volet de mon existence serait une hypocrisie éhontée, que ce désir s'estompe graduellement s'affirme aussi comme une évidence, bien qu'il subsiste lors de rencontres inopinées, il ne s'agit plus d'un besoin fébrile ni d'une activité nécessaire comme le sexe autrefois pouvait m'occuper, la trithérapie a probablement aussi calmé une part non négligeable de ce désir, de cette ardeur, il y aurait du bromure enfoui dans mon Atripla que cela ne m'étonnerait guère, mais les images mêmes, celles-là même qui excitaient ma libido, me rendaient curieux et m'imposaient des sorties nocturnes dans les endroits les plus sombres des parcs et jardins pour tripoter de la peau, du sexe et des lèvres inconnues, cela je ne l'éprouve plus, il fait certes un peu frisquet mais la neige ne m'empêchait pas de parcourir le parc des Buttes-Chaumont, près duquel j'ai vécu un moment, pour me distraire de tant de fantaisies aussi dangereuses qu'aléatoires,

sans renoncer, je vis peut-être maintenant sur des souvenirs-fantasmes, une douzaine à tout casser, qui ont conservé tout de leur fascinant mystère et que je me garderai bien de livrer ici, ni à personne d'ailleurs, je crois avoir fait assez de conneries comme ça, et à mon âge, sans trop espérer, je me dégage de ce qui a pu être pendant un laps de temps relativement long, une source de joie et de plaisir toujours renouvelée,

le risque de devenir bientôt un vieux ringard ne me fait pas peur et je n'aurai jamais de petits-enfants auxquels imposer mes souvenirs... cette mémoire ne s'inscrira que dans ce petit blog à vocation confidentielle.

(bonne bourre quand même ! je voulais dire bonne journée...)