Cher journal

Viens là que je te choppe par la peau du euh... Ok t'as pas de cul... 

par la peau virtuelle de ta couverture qui n'existe qu'en pensée alors...

Mais viens laisse toi faire petit frère

Je me blog dans ma tête mais les mots ne viennent pas

Je pense à toi dans ces moments là

Fidèle attentif tu me regardes et m'attends

Tu sais bien qu'un jour où l'autre je vais venir me blottir contre toi

Ou bien te dégueuler dessus en t'insultant

Comme toujours, ici ou ailleurs

Mon Roi mon esclave mon bourreau mon aimé

Sale petite chiure...

Je te torture et puis t'apaise et te console

Parce que je ne sais faire que ça pour tromper l'ennemi en moi

En me regardant d'au dessus je pourrais en rire si ce n'était à pleurer...

J'ai donné ce que je n'avais pas et je me porte à bout de bras

Je voudrais ne plus rien vouloir

J'y suis presque tu sais

Certains veulent aimer et être aimés et se morfondent en attendant

Un bipède comme eux qu'ils appellent de leur cris silencieux et désespérés

D'autres veulent juste baiser et s'endormir seul ensuite

D'autres veulent juste survivre à une nuit d'angoisse et dormir sans cauchemar

Sans réveil haletant au milieu de la nuit

Le souffle court comme un dernier soupir...

Certains veulent prolonger les joies d'autres faire cesser les souffrances et les peurs

Une aube de plus, un jour de plus, en attendant une nuit piétinée de plus

Rien de moins...

Je ne veux plus rien d'autre qu'être capable d'accueillir les états émotionnels

Qui mit bout à bout forment un maelstrom que je ne pourrais plus jamais nommer "Je"

Les regarder passer comme des nuages dans le ciel

Assister aux orages et contempler les éclairicies

Sans y prendre part

Ne plus me saisir d'aucun objet que forme ma pensée

J'essaie tu sais chaque jour j'essaie

J'y arrive des fois

Presque...

Mais ça encore c'est "vouloir"

Certaines fleurs ne vivent qu'une nuit

Je veux bien rendre grâce à l'univers pour la poussière qu'il m'a prêté

Je lui rendrai un jour et nous seront quittes

En attendant sous ce ciel

Souvent les roses pleurent

Dans le secret des jardins la nuit

Et personne ne sait pourquoi...

Je t'embrasse Cher Journal

Sur ton cuir griffé par la vie

Sur tes pages éparses semées de çi de là couvertes de mes mots

Dictés par la fureur le chagrin les peurs et le désespoir

Et parfois un peu de joie

ne pars jamais loin même si je suis fou même si je suis lourd

Si je suis ivre et si je pue de la gueule reste par là 

Même si je crains si je rechute et même si un jour tout allait bien

Même si je faisais taire le bruit de fond ininterrompu de mes pensées

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Qui sait pourquoi les roses pleurent ?