De l'inconvénient d'être inconstant

Publié par Ferdy le 11.05.2010
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C'est selon. Pendant des mois, je suis capable de produire des textes d'une qualité inégale, puis, soudain je me rétracte, comme si j'en avais trop dit ; je disparais progressivement, sans mobile apparent, je fais autre chose ou je ne fais rien, ça revient au même, je ne tiens personne d'autre pour responsable, je dois répondre à des cycles et m'y résigner ;

ce matin, j'avais envie de publier une petite chronique sans prétention, l'exercice est à la fois périlleux et agréable, il n'y a pas de mise à nu, j'essaie autant que faire se peut exprimer une sincérité brute de fonderie ; mon intention n'étant pas de séduire mais de proposer à entendre des mots inaudibles, inarticulés, évidemment la contrainte du clavier impose une expression bien réelle, figée dans ses codes qui me taraudent, cependant j'aurais peut-être préféré y inscrire aujourd'hui encore des abstractions ou des monochromes, des volutes lexicales sans grande portée, un écran de fumée, du flou, un désengagement et pas mal d'interrogations.

Je crois savoir qu'il existe sur ce site des personnes qui s'investissent considérablement, pour une certaine durée, et puis qui progressivement ou sur un coup de tête décident d'en finir, tuent leur avatar (ou choisissent un nouveau pseudo), je ne les juge pas, c'est le signe de leur implication dans les forums, les tribulles, le chat ou le blog, et qui témoigne d'une nécessité temporaire, comme dans toute histoire, avec son lot de frustrations, de fantasmes, de délires, de rencontres et de création. Et ses inévitables ruptures.

Ainsi, Seronet, aimable site bénévole, serait aussi une sorte de relais provisoire à une illusion charmante, où nous venons y proposer des thèmes variés et échanger parfois, sans que jamais cela ne constitue un engagement véritable, on peut y apparaître et disparaître, sans avoir à se justifier.

C'est tout ce que j'aime.