Salut les petits loups
Ce soir je déprime, oh ! Cela ne va pas durer. Mais c’est comme ça.
Samedi soir j’étais en action de dépistage TROD sur un lieu festif et j’ai reçu un jeune homme de 20 ans gay et quand je lui ai posé la question s’il avait réfléchi si je lui donnais un résultat positif au test au hiv, il m’a répondu que sa vie serait fini et qu’il préférerait se « foutre en l’air ». Sa réponse m’a profondément remué. Qu’un jeune de 20 ans puisse dire cela aujourd’hui en 1013 m’a choqué, moi qui suis séropo depuis 17 ans, qui ai vu et accompagné un ami en fin de vie en 1985 à cause du HIV, alors que les traitements sont de plus en plus performants et que l’espérance de vie est pratiquement égale à des personnes non infecté. Il a la vie devant lui et ce jeune pense quand même qu’il préférerait se détruire par honte et par culpabilité de décevoir sa famille s’il était infecté par le HIV.
A la fin de l’action pour me détendre j’ai bu un verre assis à une table sur le lieu de la fête gay et regardant les danseurs et les couples enlacés s’embrassant, pour la première fois depuis longtemps je me suis senti seul ! Les danseurs et les couples étaient âgés de 20 à 45 ans et les plus de 45 ans noyaient leurs solitudes aux 2 bars de la salle. Je ne me suis jamais senti aussi seul que ce soir là. C’est vrais que le milieu gay est impitoyable, après 50 ans les hommes murs sont considérés comme « vieux ! » alors que chez les hétéros les hommes murs qui ont passé la cinquantaine sont apprécié des femmes et ont moins de difficulté pour trouver une compagne. Pourtant on me dit que je plais même si je ne m’aime pas physiquement. Je fais des rencontres et j’ai une vie sexuelle active, j’ai des amis mais pas UN ami. Oui je suis célibataire et pas de compagnon. J’ai du sexe, des plans cul mais pas d’amour. Plus je réfléchi et plus je constate que ma vie amoureuse est un désert. Même mon ex d’il y a 4 ans ne m’aimait pas d’amour, il m’aimait comme vide couilles. Quand il avait envie, il m’honorait mais quand c’est moi qui avait envie et pas lui, je devais m’en passer. A part mon premier ami à 17 ans (nous étions fou amoureux l’un de l’autre) personne ne m’a vraiment aimé pour moi-même et non pour mon cul. Depuis mes 17 ans personne ne m’a enlacé en regardant un couché de soleil, ne m’a tenu la main au cinéma ou devant la télé, ne m’a caressé les cheveux ma tête sur sa cuisse allongé sur une plage ou me tenant par la taille en se promenant dans une forêt ou ailleurs. Non personne. Je me suis rendu compte que je n’étais qu’un garage à bites, qu’un mec qu’on baise pas un mec qu’on aime. Je viens juste de comprendre que je dois arrêter de me faire des films, de rêver, de croire qu’on puisse m’aimer, moi un séropo de 53 ans, pédé comme un phoque et ayant la garde de 3 ados. J’ai aperçu mon reflet dans une porte vitrée de la salle et j’ai vu un vieux-beau. Moi qui étant jeune, je me suis juré de ne jamais devenir un vieux-beau s’accrochant à sa jeunesse passée, j’ai eu un choc en voyant mon image dans cette glace. Oui, passé 50 ans, notre vie à nous les gays est déjà fini si on n’est pas déjà en couple, casé, car les hommes de cet âge courent après des jeunes en dédaignant les mecs de leur âge. Même moi j’ai cru à l’amour avec ce jeune homme qui a 25 ans cette année alors qu’il n’a qu’une amitié pour moi et c’est pour cela qu’il m’a repoussé quand je lui ai fais des avances, mais je ne comprends toujours pas sa possessivité envers moi lorsqu’un autre me drague. Maintenant je sais que je dois tourner la page, avancer, préparer ma retraite, seul. De toute façon on nait seul, on vit seul, on meurt seul. Nous sommes des étoiles dans cet océan d’indifférence qu’est cette société de consommation. De loin on voit une multitude de lumières qui brillent au firmament et de près chaque astre, chaque étoile est seule et éloigné des autres de million de kilomètres. Nous brillons en société mais à la fin nous rentrons tous chacun chez soi isolé les uns des autres. Et moi comme les autres, demain matin je ferais comme d’habitude, je me lèverais et appliquerais sur mon visage un sourire pour cacher mes blessures, ma maladie, mes faiblesses, je ferais semblant d’être heureux ou du moins d’aller bien. Pour mes enfants, mes amis, ma famille je serais enjoué, volubile, plein d’entrain, comme d’habitude. Oh ! Je ne me plains pas, je ne suis pas malheureux. Je ne suis pas sdf, ni persécuté, je ne meurs pas de faim et ne vit pas dans un pays en guerre. Rien de tout cela. Non je suis simplement seul et je crois que cela ne changera pas. Un mec pour plan cul restera un mec pour plan cul un point c’est tout. Alors oui, je n’ai pas le moral ce soir, mais cela ne va pas durer.
L.D Avril 2013
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Commentaires
Sauver la face...
Toujours sauver la face... Merci pour ce témoignage poignant, dans lequel je me suis retrouvé sur bien des points...
merci
Pour ce témoignage en effet. Je lis rarement les pavés, mais ce matin j'ai été touché.
Sachez patoche et langevin, que j'honnore quant à moi tous les jours que je le souhaite ou non lol
en effet
tout le monde fé montagne russe
un jour oui
un jour non
soleil ou brouillard
bof ça passe
laisse bêton, y pas que le cul....
réponse
bonsoir et merci pour ton témoignage, Patoche.
Ca m'arrive assez rarement de ne pas avoir le moral, Onestep, mais en générale ce n'est pas moi car j'aime la vie et je suis heureux de vivre. Mais mes baisses de moral viennent certainement du traitement que j'ai "l'Atripla" qui provoque des changements d'humeurs et du moral. le médecin m'avait prévenu.
et oui Jipette, nous sommes humain donc avec des jours avec et des jours sans. Nous ne sommes pas des machines. Quand à ta phrase : laisse bêton, y pas que le cul.... tu as dù mal lire car c'est éxactement ce que je dis. Que l'Amour et la tendresse est tres important et c'est que qui nous manque à tous ou presque tous et c'est ce que l'on cherche et qu'à défaut on a que du sexe.
Je vous souhaite à tous une bonne semaine.
PS : mon moral va beaucoup mieux. merci.
effets secondaires ATRIPLA
Bonjour Langevin,
Si ça peut te rassurer, les effets secondaires de l'ATRIPLA s'estompent assez rapidement (rêves bizarres, et sautes d'humeur). Je suis moi aussi le même traitement _ après combinaison 'Sustiva+Truvada'.
Pour le reste.... Je n'ai pratiquement plus d'activité sexuelle. Le tableau : une petite ville provinciale, pas de travail, pas de voiture, presque plus de lieux de drague si ce n'est la plage de la pinède. J'aurai 50 ans dans 6 mois.
pour christon74
Les effets secondaires s'estompent en effet mais que c'est agréable de n'avoir qu'un cachet a prendre par jour le soir.
Les beaux jours vont arriver et les plages vont se remplir de vacanciers et dons d'opportunités de dragues.. et pour moi l'age physique à moins d'importance que l'age psychique. Si on se sent jeune et qu'on fait attention à son corps alors on est jeune et on plait, donc garde espoir. Et pour le travaille pourquoi ne pas le créer toi-même ? vis ta vie a fond, c'est ce que mon infection m'a fait prendre conscience.
bye
petit loup tout seul...
"On naît seul, on vit seul, on meurt seul." Tu as oublié: "on souffre seul!" Et, pire encore, parfois: "on jouit seul"! Voilà pour achever ta déprime! Seulement je suis totalement en opposition avec ton regard sur le monde - homo en particulier! J'ai bientôt soixante ans. Il se trouve que je vis avec un gars de 20 ans, avec qui il y a très peu de sexe mais beaucoup de câlins. Je précise que ce n'est pas moi qui suis allé le chercher, c'est lui qui a voulu que je "l'adopte" en qq sorte. Pour le reste, mes amants avaient et ont en général quelques années de moins que moi, disons entre 45 et 55 ans. Je ne suis donc pas du tout un fervent des jeunes. L'âge, pour moi, n'a pas d'importance. M'importe davantage un corps qui "tienne debout" et qui soit vivant contre moi.
Revenons à toi.
Il y a une toute petite phrase dans ton message qui me met la puce à l'oreille: tu vis avec 3 ados, tes enfants, je suppose...? Est-ce que ce n'est pas là ton principal handicap pour vivre une relation amoureuse? Il est vrai que la vie conjugale est difficile, avec 3 ados à la maison ce l'est encore bien davantage. Comment un ami, avec son histoire, ses habitudes, ses prérogatives, son orgueil, se grefferait-il dans ce quatuor? Pas impossible mais très difficile. D'autant que les ados en question n'ont peut-être aucune envie de voir survenir un "vieux" de l'extérieur pour lequel leur père (?) aura toute tendresse. Alors (j'imagine, arrête-moi si je m'égare!) tu ne reçois jamais personne, tu ne peux pas t'engager car ton emploi du temps est maculé d'impératifs, tu baises dehors et tu n'oses même pas t'installer à mi-temps chez quelqu'un, ni favoriser un engagement, ni t'engager toi-même, ni rester trop longtemps absent du domicile - à cause encore de tes ados?
A ce stade, j'ai besoin de ta réponse... Peut-être je m'égare.
Mais j'ajouterai encore qq chose.
Il est faux de dire que les seniors sont au rebut. L'homme a la chance de vieillir bien, de conserver ses facultés physiques longtemps - à condition qu'il ait eu suffisamment de respect de son corps pour l'entretenir. Et comme chez les hétéros le cinquantenaire se porte bien et attire les jeunes en grand nombre, même et surtout s'il ne fait pas de jeunisme ridicule et ne traîne pas les boîtes à minets. Sur le net, il y a énormément de jeunes de 20/25 ans pour solliciter des quinquagénaires et au-delà car ils savent (ou espèrent) que ceux-là sauront s'occuper d'eux et les faire jouir bien davantage. Parce qu'ils ont envie d'être appréciés, loués, admirés, caressés, flattés, encouragés, aidés, approuvés... bref aimés! Un peu à sens unique souvent c'est vrai. Mais aimer les jeunes c'est être actif dans son coeur et avoir assez de générosité et de confiance en soi pour avoir envie de donner. Tu dois connaître ça si tu "as la garde" de 3 ados (ça veut dire quoi: "avoir la garde?" Tu es quand même bien succint sur un sujet aussi important!).
Ton sentiment de désespoir par rapport à ce mec de 20 ans qui se foutrait en l'air s'il apprenait qu'il était séropo est sincère, émouvant à son tour. Mais...! (j'aime bien les "mais", il y a toujours des "mais" dans les pires situations - comme dans les plus heureuses!) Mais tu sais certainement que beaucoup d'ados ne savent même pas ce que veut dire mourir ou se foutre en l'air. Un ado prétend se foutre en l'air 10 fois par jour et pour les prétextes les plus futiles. En général ce n'est pas à prendre au sérieux. Ou avec pas trop de sérieux. Celui-ci, comme tant d'autres, heureusement, bouffera ses pilules comme tout le monde et sera bien content de les bouffer pour assurer sa survie - certainement heureuse après la peur qui aura été la sienne à l'heure où tu l'as croisé. La jeunesse est tellement vivante qu'elle peut mépriser la mort - en paroles. Regarde autour de toi et je pense que tu pourras multiplier les exemples du mépris que les jeunes ont de la mort et de la maladie, mais aussi de conversions, passages de l'ado à l'adulte, quand tout d'un coup la vie, la santé, le bien-être deviennent primordiaux, parfois un peu trop même!
Voilà. Mon p'tit loup, j'espère ta réponse, j'ai horreur de laisser qui que ce soit dans la déprime - car je suis convaincu que la déprime est due à une erreur de jugement. A très bientôt le plaisir de te lire.
DURANDAL34
Bonjour
Enfin un commentaire constructif et intelligent.
Tu es le seul à avoir mis le doigt sur ce qui met mes amour en standby, oui suite à un divorce tres difficile et a une bataille juridique de 3 longues années j'ai obtenue la garde exclusif des mes 3 enfants et c'est vrai que pour les protéger je n'emmene personne "à la maison". Meme s'ils connaissent et apprécient mon ex et aussi l'amis de 25 ans qui me fait tourner en bourrique avec ses je veux , je ve veux plus et ses gestes possessifs quand un homme s'approche trop de moi en sa présence. Oui j'ai compris depuis longtemps que mes enfants sont un frein à ma relation amoureuse, mais pour l'instant je préviligerais leur bonheur et avenir au mien et jusqu'à ce qu'ils partent de la maison pour faire leur vie.
Quand au milieu gay il faut le reconnaitre que ce n'est pas un milieu tendre et que la plupart du temps les reflexions fusent vite envers les personne d'age mûr. Je ne cours pas après les jeunes, je préfère sincérement un homme d'à peu près mon age ( mon ex avait 45 ans et de toute façon depuis notre rupture nous sommes resté trés proche et avons toujours une amitié sincère.). ceci piur dire que lorsque des jeunes de 20/25 ans me drague je suis toujours étonné et flaté. ( c'est vrai qu'étant plus jeune à 23 ans j'ai eu un amant de 45 ans pendant un an et cela ne m'a jamais posé de problème , sauf lorsqu'il m'a trahis). Je ne fais pas de "jeunisme" et je ne sort jamais dans des boites à minets. Heureusement pour moi, je me trouverais de toute façon ridicule.
Je n'ai jamais pensé sincèrement que les séniors sont à mettre au rebut mais il est vrai que la société pendant longtemps à nié la vie social et sexuelle des séniors comme si à 50/60 ans on était plus bon à rien ( voir dans le monde du travail, où on prefère l'energie des "jeunes" au savoir faire des anciens).
Quand au petit jeune qui avait peur de devenir séro+ je pense sincérement qu'il aurait été capable par déséspoir de croire avoir "trahi" sa famille de se foutre en l'air sans réfléchir plus loin. Effectivement les jeunes disent souvent qu'il préfèrent mourir sans pour cela et heureusement passer à l'acte. Et si acte il y a , c'est sans réflexion, par désespoire profond, ou un appel au secours qui malheureusement n'est pas entendu à temps.
Maintenant ne t'inquiéte pas ma déprime ne dure jamais longtemps , j'aime trop la vie, et là j'ai la pêche.
Merci de ta réponse que j'ai tres apprécié.
p'tit loup!
Merci vraiment de cette réponse, ça me rassure, j'avais peur d'avoir déliré. Donc je suis assez fier d'avoir perçu ton problème - un peu normal c'est mon métier, je suis psy depuis 35 ans! Et pour un psy, moins un indice est développé, plus il a d'importance.
Plus heureux encore de savoir tes déprimes passagères.
Sur le fond: la présence de tes enfants. Quel âge ont-ils? Normalement, tu devrais pouvoir vivre avec tes enfants et avec un ami. C'est une situation qui existe, même quand le nouveau venu n'a pas connu les enfants petits. Il ne faut pas avoir trop peur d'être coupable ni de tromper tes enfants avec un amant. Tout à fait d'accord pour ne pas baiser en présence de tes ados avec le premier venu. Mais, au bout d'un certain temps, les présentations faites, ça doit devenir possible. Il faut bien peser aussi la valeur - immense! - pour des enfants, d'avoir un père heureux, bien dans sa peau, générant du bonheur et de l'enthousiasme, plutôt qu'un père triste, et vite intolérant. Etre "bon" père ce n'est pas seulement être irréprochable dans la fonction paternelle - argent, responsabilités, etc. N'est-ce pas d'abord manifester une joie de vivre transmissible, contagieuse? A quoi en effet servirait-il de mettre au monde des êtres humains pour leur donner le spectacle d'une vie malheureuse? D'autant que l'enfant prend vite à son compte le malheur de ses parents. Si donc tu as donné vie à trois personnes, c'est parce que tu as trouvé que la vie était tellement belle qu'il te fallait la donner et créer de toutes pièces trois êtres humains de plus.
Certes la vie donne le spectacle d'atrocités et de nombreux malheurs. Mais il suffit de très peu de choses pour être joyeux et ce petit quelque chose a à voir avec un certain égoïsme. Savoir se procurer les satisfactions dont nous avons besoin, qu'elles soient justes ou non, qu'elles plaisent ou non. La vertu n'est pas le bonheur. Elle y contribue rarement. Mère Théresa disait à ses très nombreux visiteurs, apprentis soignants et en demande d'initiation à la sainteté: "Si ca ne vous fait pas plaisir et si ça ne vous rend pas heureux d'assister les mourants, allez-vous-en faire autre chose qui vous donnera du plaisir!" En effet, il y a bien quelque chose qu'on n'apprend pas à l'école, ni chez les petits ni chez les grands, c'est à être heureux, à commencer par se connaître assez pour savoir ce dont nous avons individuellement besoin. Si on n'est plus capable de sourire dans la vie quotidienne, c'est qu'il est urgent de se soigner! On fait infiniment plus de bien en offrant un visage souriant et ouvert à tout un chacun - et en particulier à nos proches - qu'en faisant du bénévolat, en donnant aux oeuvres, en étant respectueux des institutions ou même en respectant chacun. Misérable respect! "Le respect vient quand l'amour est absent", écrivait Lao Tseu - en substance.
A ta disposition pour poursuivre le dialogue...
DURANDAL34
C'est agréable d'avoir un dialogue constructif où on n'a pas besoin de tout expliquer en détails pour etre compris, où le partenaire comprend derrière la phrase écrite le sens de la pensée non exprimée clairement par pudeur.
Pour mes enfants ce sont de grands ados ( 17,16 et 14 ans) et j'en ai déjà parlé avec eux du fait que si je vivais en couple avec un ami cela pourrait leur porter préjudice au niveau des amitiés scolaire. Leur réponse a été direct : " Nous ne sommes pas des soumis et nous saurons très bien quoi leurs répondre!". Donc je problème ne vient pas de leurs présence à coté de moi. Au contraire même, ils me poussent à sortir et à rencontrer du monde mais pas à avoir des relations sexuelles à répétitions avec de multiples partenaires d'une nuit ou de plan Q. Non c'est juste pour que j'arrive à passer à autre chose après que j'ai poussé mon jeune amour de 25 ans à partir sur Paris pour poursuivre sa carrière professionelle. De toute façon même si mon bonheur n'est pas complet à ce jour, je suis quand même plus heureux que lorsque je vivais avec leur mêre qui petit à petit m'empoisonnait pour se débarrasser de moi et pouvoir hériter de ma famille. (la pauvre!).
J'aime donner de mon temps et de mon amour pour aider les autres et quand je sens que cela ne vas plus, je prend du recul. (c'est ce qui c'est passé l'année dernière, j'ai pris une année sans AIDES pour m'occuper uniquement de ma famille avant de reprendre cette année, parceque je me sentais beaucoups plus disposé pour aider les autres.). Et c'est vrai que c'est égoïste, donner de l'amour aux autres en actions de RDRs et dépistages c'est en recevoir aussi, indirectement et de se sentir utile nous valorise dans cette société de consommation qui consomme les etres comme des matières premières.
Ce n'est pas pour cela que je me sens vertueux, non je me sens simplement utile à une cause qui me touche et une revanche sur une certaine partie du corps médical qui à la découverte de ma sérologie positive lors des tests prénuptiaux à clairement dit à ma future femme à l'époque:" de ne pas m'épouser car de toute façon je ne vivrais pas plus de 3 ans".
Quand au bonheur, aujourd'hui, je le trouve tous les jours dans des riens, des petits gestes, des actions de tous les jours, des sourires, la nature, des camarades... Ce sont ces petits riens qui me font être bien dans ma peau et voir la vie à longue échéance, de faire des projets pour l'avenir et avoir un ami même s'il est loin et que l'on ne se voit qu'épisodiquement ou pas d'ami pour le moment ne pèse plus sur mon moral.
Quand à mon age ( c'est un sujet non abordé) ce n'est plus un problème. Je me suis appercu que je plaisais encore beaucoups à des hommes de tout ages et même en connaissant ma sérologie. c'est plaisant et flateur de se sentir encore désirable et désiré. Manifester une joie de vivre transmissible et contagieuse n'est pas seulement necessaire au sein de la famille mais aussi autour de soi et je trouve que c'est la "meilleure maladie" qui soit pour guérir le blues et garder ses amis.
en espérant de lire prochainement.
p'tit loup!
Peut-être avons-nous tout dit pour l'instant...
Attention tout de même à ce qu'un relan de culpabilité nouri par l'intériorisation de l'interdit ne vienne fonder une hiérarchie des valeurs. Pourquoi en effet le libertinage serait-il mal et la monogamie bien? Pourquoi ne pas admettre que, comme tous les animaux, l'homme a besoin de nourriture pour vivre et d'une vie sexuelle pour se reproduire (certes) mais surtout pour n'être pas qu'un cerveau sur pattes. Et pour connaître ce quasi indispensable reformatage qu'est l'orgasme! Un homme (ou une femme) qui jouit une fois par jour - ou plus! - ne connaît quasiment jamais la déprime. La vie sexuelle est de l'ordre du besoin pas seulement du choix ludique. Ceux ou celles qui peuvent se passer de sexualité sont très rares à être heureux. En général c'est une vie beaucoup plus dure qu'ils s'imposent et ils vivent forcément mal la transgresion de la règle morale qu'ils se sont imposée. Disons, pour faire simple, que la sexualité n'est grave que lorsqu'elle n'est plus là!
Il me semble que la société est encore très en deça d'un accord avec la réalité du désir. Pourquoi la jalousie? Peut-on raisonnablement se juger supérieur en tous points à qui que ce soit d'autre, au point d'imaginer que personne d'autre que nous ne peut susciter le désir de notre amant ou de notre maitresse? Pourquoi la "trahison"? Il n'y a trahison que s'il y a eu serment de fidélité - mais pourquoi un tel serment que presque personne ne peut tenir? En réalité (j'aime bien la réalité!) tant qu'un couple s'entend bien au lit, en génral, la relation dure. Certains ont envie, à l'occasion, de dériver un peu, pourquoi pas? D'autres restent au bercail et se satisfont d'une sexualité qui devient peut-être routinière mais d'autant sécurisante et - pourquoi pas? - jouissive. D'autres enfin choisissent le libertinage pour leur couple, libertinage ensemble, chacun de son côté ou les deux. Là encore certains le vivent en quasi secret, chosissent de ne pas en parler, d'autres au contraire en parlent et cela alimente leur sexualité.
Tout cela parce qu'à te lire, je sens que le libertinage n'a pas trop la cote chez toi! Ni chez tes enfants apparemment!?
Si tes enfants sont aptes à assumer un beau-père, il est certain qu'ils n'ont rien à faire de voir voltiger les amants de passage. C'est donc le problème du célibat plutôt qui te travaille. Mais pourquoi ne pas vivre des "mi-couples", des couples à temps partiel, avoir un, des amants, plus ou moins réguliers avec qui existerait une relation sexuelle et peut-être aussi de confiance et d'affection. De toutes façons je ne crois pas à la relation dite "purement sexuelle" à la seconde rencontre. Ce sont les anti-sexe qui disqualifient ces relations, mais une relation qui se reproduit volontairement n'est plus purement sexuelle.
Qu'es penses-tu?
P.S.: Ta femme a-t-elle vraiment voulu t'empoisonner au sens propre du terme ou est-ce une façon imagée de parler? C'est peut-être abusif d'évoquer ce sujet sur un blog, je t'en laisse juge.
...
Il y à beaucoup de véritées dans ce que durandal à écrit , en tout cas Langevin j'espère que tu vas mieux et que tu trouveras un compagnon qui recherche l'amour tout comme toi et pas seulement des plans ....
L'autre jour sur un forum qui parler de solitude j'avais ecrit on né seul et on meurt seul , je me suis fais agresser suite à cela (enfin agresser façon de parler bref une personne ma dit mais c'est quoi sa !!!
Elle n'avait pas compris le sens de ma phrase , oui on est seul le reste c'est l'entourage après bien sur l'amour de notre entourage c'est important , tout comme l'amour que l'on donne aux autres, car sans amour
on est mal barrer .
L'amour , l'amitiée la vrai c'est très important , et il faut donner pour recevoir bien sur .
Je suis sure Angelvin que tu trouveras l'amour car je te lis souvent tu semble avoir une belle âme, et rechercher autre chose que des plans sexe , et sa sa fait plaisir .
Bises