=> 1997 > CD4 = 0 / CV = des millions
=> Deuxième Vision de révélation : ” J’étais voyant dans une vision nocturne “
Révèles donc ce que tu as vu :
Et le ciel se retira comme un livre qu’on roule
” Les étoiles du ciel tombèrent sur la terre,
comme fruits verts d’un figuier battu par la tempête.
Et le ciel se retira comme un livre qu’on (dé)roule ” .Apocalypse VI-13.14
IaKoBoï-1998 -fragment d'apocalypse-2
Encres sur papier 20×20 (Collection privée)
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Funeste voyage
J'ai vu la dépersonnalisation, le morcèlement des corps, l'oubli de l'humanité
Je me suis vue comme la pauvre souris disséquée par l' enfants tout-puissant
J'ai vu le fond des yeux des êtres, sans amour, sans compassion
J'ai vu qu'on pouvait vivre sans musique, sans pitié, sans conscience
J'ai vu les mains se tendre sans espoir d'être attrapées
J'ai vu la salive, le sang, les excréments, tous ensemble, mélangés
J'ai vu derrière les gestes rapides et les regards fuyants, l'acharnement de la vie
J'ai vu derrière, les draps, les tuyaux, des regards reflétants lassitude et courage
J'ai vu le ciel s'ouvrir et emporter, le sang, les noms, les souffrances
J'ai vu le ciel se refermer et laisser tout tremblants les petits corps meurtris
J'ai vu se suicider des étoiles, renaître des fantômes et s'écraser les anges
J'ai vu la faiblesse de la vie, l'immensité du néant,
J'ai vu la haine, la colère, l'abandon, la folie, la honte et la misère du vide
Je me suis vue, accrochée par un ongle, à cette planète où règnent les barbares
J'ai vu et j'ai compris, qu'il me fallait lâcher l'enivrante puissance
J'ai vu mon corps vidé de croyance, d'appartenance, de confiance
Accepter sans limite cette étoile filante, souffrante, brillante, ma vie.
Je vois derrière, devant, autour, le calme maintenant, le savoureux bientôt
Je vois le soleil, la lune, ma mère la terre, qui me porte, aimante et bienveillante
Je vois le centre et l'infini, les comètes, les cailloux, je vois tout, je veux tout.
sr