En vrac une seule humanité

Publié par ecceomo le 05.01.2009
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  • GAZA
  • en cet instant, d'autres connaissent le poids de plomb de minutes qui égrènent leur 60 s sans échappatoires ... je pense à eux, reclus, je vois en moi, les quelques m2 refuge et prison...
  • j'ai la rage contre ce gâchis , ce déni de vie, cette logique mortifère ...
  • Dans un même temps il me faut ensemencer mon réel avec de la joie et être entièrement moi dans ce grand écart de conscience.


  • Cela est pourtant une constante de ma vie... ça a débuté à 14 ans après le coup d'état de 73 au Chili et les récits de ma copine réfugiée politique. Me mobiliser m'a ouvert à l'autre, enrichit de la différence culturelle traduite par des réalités cohexitantes et inconnues.

  • Par la suite, j'ai toujours canalisé ma révolte dans la militance collective, solidarité avec l'autre, précaire ou dont le présent et la liberté leur est déniée. Aujourd'hui je suis seul, isolé ... et avec une rage équivalente... celle de mon impuissance et de ma responsabilité. De la politique sans lutte de pouvoir, sans aucun appareil de parti.


  • Je sais qu'il n'y a pas que gaza, et cela n'est pas fait pour me consoler, témoins d'un massacre.

  • mon vih m'a aidé à approfondir ma conscience d'humain, et ma mort a perdu de son importance, ma manière à moi de rationaliser ma frayeur. J'ai la preuve que le monde peut très bien continuer avec ou sans moi... je ne suis pas important.
  • alors mon urgence à ne pas accepter l'horreur est délivré de toute retenu par ma propre conscience précaire.


  • Une seule humanité, pour moi être solidaire, c'est être égoïste.. la justice m'est vitale. Je ne peux tirer un trait et détourner la tête, c'est dans mon ventre que cela est.


  • J'ai la même prétention à l'éternité qu'un gazaoui, un tchétchène, une soudanaise du darfour .. et bien d'autres encore.


  • Et c'est avec tout cela que mon désir de vie doit aussi donner de la lumière, avoir envie de jouir, me trouver futilement beau... (futilement !, comment prétendre être désiré, aimé  quand je ne suis pas capable de cela moi pour moi même...)


  • j'arrête ces mots... l'impasse est en moi, l'impasse est intime.
 

 

  • ecceomo
  • Positivement / / De passage avant compostage

 


Commentaires

Portrait de ecceomo

lol ça fait capilairement punk

mais fausse route

 

 

 

 

ecceomo

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Portrait de ecceomo

YO bo slogan que je fais miens depuis plus 25 ans.

mais mots creux quand on a plus tendance à aller bouffer au râtelier que de creuser l'inconfort de l'incertain.

 

Comme artisan de l'art , comment je fais pour traduire ça au quotidien

aller faire de la musique improvisée à Tananarive un des endroits le + pauvre de la planète et que cela ne soit pas un coûteux supplément d'âme mais une énergie et une force centrale pour construire son réel. l'identité qui se cherche dans la pratique, la fierté qui se cultive en chemin, l'autonomie qui se développe de choix en choix, d'engagement en expériences.. être et autre..

et le bilan confirme mes postulats de départ.. sur ce coup là, j'ai réussit quelque  chose de profondément humain. . . Et l'autodidacte face à l'institution et aux experts théorique gardien du temple, je n'ai plus besoin de me justifier car je connais la légitimité des paris que je prends.

 

si la création n'est pas un divertissement , c'est parce qu'elle dirige la parole pour dire ce qui se tait ce qui n'a pas de voix...

 

le texte qui suit de antonin Artaud me parle directement dans ma recherche, dans ma pratique....

alors voilà en partage, pour ceux et celles qui aussi y trouve un intérêt ... un peu de poussière de mon quotidien.

 

ecceomo 

Positivement / / De passage avant compostage

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Portrait de ecceomo

  • Le théâtre et son double        Paris, Gallimard, Idées,1964
  • ARTAUD
  • p.38 du théâtre et la peste:
 
  • La peste prend des images qui dorment, un désordre latent et les pousse
  • tout à coup jusqu’aux gestes les plus extrême; et le théâtre lui aussi prend
  • de gestes et les pousse à bout: comme la peste il refait la chaîne entre ce
  • qui est et ce qui n’est pas, entre la virtualité du possible et ce qui existe dans
  • la nature matérialisée. Il retrouve la notion des figures et des symboles-types,
  • qui agissent comme des coups de silence, des points d’orgue, des arrêt de sang,
  • des appels d’humeur, des poussées inflammatoires d’images dans nos têtes
  • brusquement réveillées; tous les conflits qui dorment en nous, il nous les restitue
  • avec leurs forces et il donne à ces forces des noms que nous saluons comme
  • des symboles: et voici qu’a lieu devant nous une bataille de symboles, rués les
  • uns contre les autres dan un impossible piétinement; car il ne peut y avoir théâtre
  • qu’à partir du moment où commence réellement l’impossible et où la poésie qui se
  • passe sur la scène alimente et surchauffe des symboles réalisée.
  • Ces symboles qui sont le signe de forces mûres, mais jusque-là tenues en servitude,
  • et inutilisables dans le réalité, éclatent sous l’aspect d’images incroyables qui donne
  • droit de cité et d’existence à des actes hostiles par nature à la vie des sociétés.

  • Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens, libère l’inconscient comprimé,
  • pousse à une sorte de révolte virtuelle et qui d’ailleurs ne peut avoir tout son prix que
  • si elle demeure virtuelle, impose au collectivités rassemblées une attitude héroïque et difficile.
Portrait de ecceomo

 

eccemo

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Portrait de micheltlse

Et aussi

Utopiste debout sur le fil de fer d'une humanité à partager...

Chapeau bas l'artiste !

Ton ami Michel

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ecceomo Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de maya

J'aime bien Ben, ça pourrait etre un excellent vecteur  pour  véhiculer des non préjugés ce style      ...

ton image que je n'avais pas vu me parle très fort ecce. 

j'ai toujours cette image de mon existence, et  le sentiment depuis le début de mon fil d'avoir bien avancé même si obligée de dénouer chaque noeud emberlificoté pour accéder au passage suivant.si je le zappe je le retrouve plus loin de nouveau..  depuis plus de 5 ans, je suis bloquée sur un noeud, plus j'y travaille plus ça s'embrouille. c'est quand la retraite spirituellement ?

bizoo à toi pier, qui je l'espère, es toujours dans une période bienveillante 

et à  michmich (qui manque) 

Portrait de ecceomo

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Portrait de ecceomo

Patrick Chamoiseau, poète écrivain martiniquais entendu lors d'une interview sur france culture

 .../...

Difficile de rencontrer l'imprévisible l'impensable,  mais ne pas rencontrer l'imprévisible c'est se condamner à la fixité, c'est se condamner à une sorte de mort.

 

il y a une telle complexité à vivre le monde aujourd'hui , et non pas le vivre sur des modalités communautaires comme on avait l'habitude de le  faire mais à vivre la complexité de tout  monde sur la modalité individuée.

La grande caractéristique du monde contemporain, c'est que nous n'avons plus le corset communautaire du prêt à vivre. Lorsqu'on naissait dans une tribu ou dans une communauté, on avait la langue, on avait le dieu, on avait la tradition, on avait la musique, on avait la manière de s'habiller. Aujourd'hui ce qui se passe, c'est que rien ne nous ai donné de manière globale, nous recevons des choses de manières partielles aléatoires, chaotiques et ces choses sont de multiples provenances. C'est à dire qu'elles viennent de la totalité du monde.

 

Et la grande problématique que nous avons, qui à mon avis est la problématique qui concerne les arts d'aujourd'hui. Le caractère fondateur ou re-fondateur des littératures mais de tous les arts aujourd'hui, c'est que nous devons apprendre à vivre cette complexité du monde en élaborant de manière individuée et non pas de manière communautaire, un architecture de principe et de valeur donc une éthique et ça, cette éthique, elle ne peut s'envisager que dans le cadre d'une poétique pour échapper au système de pensée ou à la pensée de système et pour échapper

Parce que chaque fois que je rentre dans la pensée de système, qu'est ce qui se passe, le regard se ferme. C'est à dire que si on regarde le monde avec une pensée de système, le système a tendance à repérer dans le réel ce qui justifie sa propre mécanique et à ce moment là, on tombe dans la doctrine ou dans le dogme qui sont des fermetures.

 

 .../...

moi, ça me donne à penser ce que dit ce mec !...

 

ecceomo 

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Portrait de micheltlse

A bientôt, mon ami.
Portrait de ecceomo

encore Patrick Chamoiseau qui interroge le présent en façonnant des mots

 

 Un mot à qui je souhaite longue vie :

Le diversel

 

"C'est l'idée qui vise à différer la question de l'universel qui suppose effectivement que dans la diversité des humanités il y ai un invariant qui serait l'humain.

Mais l'idée de l'universel a accompagner l'expansion occidentale et très rapidement lorsqu'on disait universel en fait on se rangeait aux canons occidentaux.

 

Nous proposons aujourd'hui cette idée de diversalité parce que les mots ne sont pas innocents parce que les vibration poétique ne sont pas innocentes et elle nous aide comme ça à déconstruire les vieux imaginaires anciens.

L'idée de diversel se serait l'idée de veiller à l'harmonie des diversités mais préservées, comment mettre en relation toutes les diversités du monde, toutes les merveilles qui ont été produites par homo sapiens, ne pas les abandonner et vivre l'unité de cette diversité là; Alors toute la dialectique aujourd'hui est la question de la relation, c'est comment vivre unité diversité, comment faire en sorte que la diversité soit une exaltation de l'unité et que l'unité soit un champ de diversité , ça c'est tout l'exercice acrobatique que nous devons faire aujourd'hui avec notre esthétique "

 

comme quoi, la place des artistes est bien dans faire naître de nouvelles voies . Cela est encore plus urgent en période de crise profonde d'un système où les mêmes qui ont conduit le monde droit dans le gouffre, prétendent avoir la solution pour surtout garder en mains les manettes de leur domination.

 

ecceomo 

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