Osmin
l'amant qui ne fut pas un obstacle
qui ne me freina point
ne me détourna point
vers les haltes de l'amour
(oui, il exista bien)
Celui qui comprit qu'on me lançait bien loin,
au-delà de lui, quand il me traversait.
Le bienheureux qui m'approuva d'être ainsi lancé,
qui ne songea pas à me dérober,
à me garder caché et qui ne courut pas en avant
pour être toujours devant mes pas…
( Oui, soyez-en assurés, il exista bien et bel )
Le ( peut-être déjà ) délaissé à qui n'importait pas
de savoir combien de fois encore
je serais dardé vers la cible
par la main de mon créateur.
(oui ! il exista bel et bien et me fut en un autre temps
une aide des plus précieuses, l'énergie d'un désespoir )
Mais le désert devint or,
et Babylone contamina le sang.
mais on n'arrêta pas de compter les morts
et Babylone contempla les rangs
des hérauts livrés à leur sort.
Aucun chant sacré ne s'éleva pour laver ce sang impur
il était trop tard déjà pour écouter les tristes augures.
Ikabê
- Le Ménadier 2009 -
(A partir d'une paraphrase de "Testament" de R.M. Rilke)
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