Source :
" C`est une première dans les annales judiciaires. Une femme accusée d'avoir transmis le virus du sida ". Ainsi s'exclame le journaliste du quotidien français, dans son édition de jeudi dernier 4 décembre 2008. Ce, à la suite de la condamnation de la dame que le journal semble baptiser Christelle et qu'il présente comme étant une Camerounaise. Christelle Grard a été condamnée, mercredi 3 décembre à Orléans, à une peine de cinq années assorties du sursis. Après un long délibéré, les magistrats ont préféré ne pas suivre les réquisitions de l'avocate générale Jocelyne Amouroux qui réclamait six à huit ans de prison ferme.
Christelle Grard encourait quinze ans de réclusion criminelle pour " administration de substance nuisible par conjoint ou concubin, suivie de mutilation ou d'infirmité permanente ". Le tribunal a été plutôt, selon le journal français, clément pour elle. Car, souffrant de pneumonies chroniques. A l'issue de ce procès, Christelle Grard, 39 ans, sous trithérapie et ne pesant plus que 35 kg , a esquissé un sourire. " Je suis soulagée, je me trouvais anéantie à l'idée d'être séparée de mon fils. J'espère que Dieu lui pardonnera. " Durant les trois jours de débats, cette femme n'avait cessé d'affirmer " avoir informé son mari " Vincent Tellier.
C'est en 1997 que les jeunes gens avaient fait connaissance. Alors que Christelle Grard tombe enceinte, ils se marient. Assez rapidement le ménage bat de l'aile. Ce n'est qu'après avoir divorcé que Vincent, son époux, se résout à porter plainte. Militaire de carrière, Vincent Tellier apprend sa séropositivité au retour d'une mission au Cameroun. " J'ai été hospitalisé pour une crise de paludisme. Quand j'ai appris ma contamination, j'étais anéanti. J'ai demandé à ma femme de faire un test, il s'est avéré positif. J'ai porté plainte sans haine pour que la vérité soit rendue ", est venu témoigner Vincent Tellier à la barre. Agé de 38 ans, l'ex-mari déposera une plainte en 2002.
Avant de requérir la prison ferme, l'avocate générale avait prévenu que, " à Strasbourg, sans preuve scientifique, un homme qui avait transmis le virus à deux compagnes a été condamné à six ans de prison ferme. Alors si vous exigez une preuve, cela veut dire qu'on peut renoncer à poursuivre en justice ". Me Georges Rimondi, défenseur de Christelle, a tenté de laisser la place au doute : " Depuis le début, elle lui a parlé de sa séropositivité, il peut y avoir d'autres sources de contamination. " Présents, des militants d'Act Up ont qualifié cette condamnation d'inquiétante. Quant à ses origines camerounaises précisément, aucun des articles qui en parlent ne l'indique. Toutefois, l'on rappelle seulement que Vincent Tellier s'est rendu compte de son infection, de retour d'une mission au Cameroun.
Christelle Grard encourait quinze ans de réclusion criminelle pour " administration de substance nuisible par conjoint ou concubin, suivie de mutilation ou d'infirmité permanente ". Le tribunal a été plutôt, selon le journal français, clément pour elle. Car, souffrant de pneumonies chroniques. A l'issue de ce procès, Christelle Grard, 39 ans, sous trithérapie et ne pesant plus que 35 kg , a esquissé un sourire. " Je suis soulagée, je me trouvais anéantie à l'idée d'être séparée de mon fils. J'espère que Dieu lui pardonnera. " Durant les trois jours de débats, cette femme n'avait cessé d'affirmer " avoir informé son mari " Vincent Tellier.
C'est en 1997 que les jeunes gens avaient fait connaissance. Alors que Christelle Grard tombe enceinte, ils se marient. Assez rapidement le ménage bat de l'aile. Ce n'est qu'après avoir divorcé que Vincent, son époux, se résout à porter plainte. Militaire de carrière, Vincent Tellier apprend sa séropositivité au retour d'une mission au Cameroun. " J'ai été hospitalisé pour une crise de paludisme. Quand j'ai appris ma contamination, j'étais anéanti. J'ai demandé à ma femme de faire un test, il s'est avéré positif. J'ai porté plainte sans haine pour que la vérité soit rendue ", est venu témoigner Vincent Tellier à la barre. Agé de 38 ans, l'ex-mari déposera une plainte en 2002.
Avant de requérir la prison ferme, l'avocate générale avait prévenu que, " à Strasbourg, sans preuve scientifique, un homme qui avait transmis le virus à deux compagnes a été condamné à six ans de prison ferme. Alors si vous exigez une preuve, cela veut dire qu'on peut renoncer à poursuivre en justice ". Me Georges Rimondi, défenseur de Christelle, a tenté de laisser la place au doute : " Depuis le début, elle lui a parlé de sa séropositivité, il peut y avoir d'autres sources de contamination. " Présents, des militants d'Act Up ont qualifié cette condamnation d'inquiétante. Quant à ses origines camerounaises précisément, aucun des articles qui en parlent ne l'indique. Toutefois, l'on rappelle seulement que Vincent Tellier s'est rendu compte de son infection, de retour d'une mission au Cameroun.
- Blog de Icare
- Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour publier un commentaire
- 626 lectures
- Envoyer par mail