l'ardeur des baisers que l'on ne vous a pas donnés

Une bouche qui se dérobe alors que deux corps s'enrobent et c'est le souvenir de l'ardeur d'un baiser qui n'a pas été donné qui vous reste. Ce fut un rapport partiel, qui voulait échapper à la continuité de la passion. Car la passion représente un état continu face au discontinu qui met en scène l'altérité, l'Autre. (cf.Gantheret)

Notre lot, à nous autres humains -inadaptés que nous sommes à l'insaisissable du Monde qui nous entoure, est de vivre avec ce paradis perdu "même si il n'a pas existé".

L'union, l'unisson, le bain de la passion -celle-là qui méconnaît le temps- nous renvoie à ce paradis qu'il n'y avait rien d'autre que la substance, à elle-seule satisfaisante, source de la satisfaction d'un manque. Pour cela, quand s'arrête la passion, quand l'Autre se dévoile dans sa soudaine absence, il n'est finalement pas absurde de se retrancher deriière d'autres substances comme l'alcool, le tabac, le THC, voire le suicide pour retrouver un produit qui ne peut manquer, se dérober.

C'est en cela que j'ai pu dire qu'un moment d'union est dur à guérir, combien il est difficile de survivre à la passion,de ne point succomber à la mélancolie qui sait "bloquer" le temps.

Et, un jour, l'on se réveille un peu; l'on prend conscience que c'est le lot de tout un chacun. Mais le temps a passé, les 3thérapies vous ont défiguré et trouver qn qui sait aimer sans se sentir alliéné relève de la gageure. "Dis, au moins le sais-tu que tt le tps perdu ne se rattrape plus?" Oui, je l'ai aimé Jacques, men bel Ewondo!