LE CLAN DES THONS (1ère partie)

Publié par JIPETTE le 05.07.2012
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…du litron au baston

 

Le triptyque de la Sainte Trinité des Poulot : gueuleton-litron-baston. Le clan des Poulot sont des Groseille avertis mais surtout amateurs de grenade qu’ils dégoupillent à la moindre raison. Un regard de traviole, une mimique qui ne revient pas, une attitude hors norme type démarche chaloupée pour un mec, et le poing vient s’écraser sur ton orbite oculaire.

Maquillage polychrome garanti pour la quinzaine. Attention, on n’est pas raciste dans le clan, simplement atteint d’une xénophobie galopante, ségrégationniste de raison : les queues-de-rat dans leurs terriers au Maghreb, les banania de nègres noirs réfugiés dans leurs baobabs entrain de s’empiffrer de bananes, les citrons exilés dans leur île ont tout loisir pour comptabiliser les grains de riz. Chacun chez soi et les gonzesses à la maison. En foi de quoi tout baigne, sinon les baignes pleuvent dru. Une discussion dégénère en pugilat, une objection devient une empoignade de boucherie sanglante, une gentille altercation en lâche échauffourée, une altercation en vif carnage, une légère objection en génocide, un baroud un déshonorant charcutage. Les Poulot ont un sens aiguisé de la démesure. Gasconnade, fanfaronnade,  et galéjade sont réservés aux culturés précieux. Le grand Gaby, Joë  tonton condé, Riton le félon activement secondé par le délétère Dédé l’Embrouille. Les repas dominicaux se soldent par de grands coups de gueulante et de grandes fâcheries. A muerte. A l’occase la Sainte Trinité convolait plein de bonnes intentions. Mais dans les grandes occasions, sépultures notamment, après la gueulante, le baston tout azimut. Point de quartier, tout le monde avait sa dose du moutard aux rombières. Pas de jaloux. Valse des assiettes en porcelaine, rock des verres en cristal de l’arrière tante, tango des plats en inox, incrustation murale des soupières, valse en trois coups de mains de la ménagère en argent. Les trois golpes superposés sortent des placards amidonnés. Papounet Néné, saisit l’occase pour sortir son joyau, le Lebel de 14, du grenier. Les araignées se carapatent du canon. Les chats squattent les trous de rats. Les rats s’invitent chez les lapins. Les lapins nichent chez le canari. Le canari jaune de trouille se réfugie dans la perruque Argentil de la Fifi qui a des morpions dans la tête. Même quelle maugrée : Manquait plusse que ceusses là. Se fourrent partout ces enfoirés du fion. Le décor est planté. Que la fiesta qu’elle peut commencer.

1. Le grand Gaby : grand branleur aux yeux de l’éternel. Glandouille grave l’andouille, se fait virer régulièrement de tous les rades. Eut-il travaillé un jour que ça ce serait su, sa modestie du-t-elle en souffrir, il en aurait assuré la publicité. Fort gabarit est un faible mot, plusieurs bergères Loulou XVI de tante Fifi en ont fait l’amère expérience. Il ne s’alimente point, il se goinfre avec des grognements porcins. Il ne boit point, il écluse avec des rots assourdissants. Ses gaz concurrencent un démarrage en trombe d’une 1100 centimètre cube.

Il ne tient pas la conversation il hurle au loup. Les lourdes tentures en frissonnent encore. Les vitres s’écaillent. Ravie, Noémie en retrouve l’ouïe. Les autres l’égare. Que Fifi ose un : Les voisins mon tendre Loulou qu’il se dépoitraille et vomit à la fenêtre : Les voisins je les emmerde. Malvenu quand un des voisins est agent de la force raie-publique. Le mal est venu vu que le flic s’est présenté et a collé au grand une amende pour insulte à détenteur de la force publique. Le grandas tout mielleux a incriminé l’Embrouilleur qui s’est rebellé et a traité le Gaby d’enculé du cul. Ce à quoi le Gaby a promis à la fin de race de Dédé, une fin digne des bougres au Moyen Age.

Commentaires

Portrait de JIPETTE

Les mémés qui aiment la castagne.

1. Fifi dite La fontaine. Figue sèche quoique que juteuse avec ses cent kilos au compteur. Sole pleureur par grosses chaleurs. Une sentimentale qui mouille pour un oui, pour un non. Planque sa tendresse derrière des lunettes noires. Toujours à cuisiner la Maîtresse queue. Son Gaby d’homme en fait les frais. A ce rythme va terminer eunuque l’usure aidant bien que Maîtresse soit sans dents.

2. Tante Anne, la belle âme. L’a marié en seconde noces Dédé l’Embrouille. Elle regrette de ne pas s’être mariée en deuil. De son premier mari, colonel de l’Armée d’Af, elle eut un très grand garçon qui fit les grandes écoles. Même pas vrai, L’Embrouille le présente comme son fils légitime trop fier qu’il est et planque les deux rejetons issus de ses roustons : Paul Serge dit Paulo le Vierginal et Nathaniel dit Miel Grassouille. Le Vierginal a déniché une paulette de Sète sur le mont Saint Clair. Elle n’est pas tous les jours limpide car elle honore trop méthodiquement Bacchus. Au rang de ses qualités : elle a autant de fric que de  poux. Paulo est vierge de toute addiction sauf la tétée. Le Mielleux est onctueusement agressif. Il parle avec ses battoirs. Les joues du Paulo sont en chaleur même en plein hiver. Anne vit recluse dans un trois pièces achélème. Elle tricote des pulls pour l’Embrouille qui ne lui conviennent jamais. Elle détricote et retricote sans fin la même écharpe.

Dédé reconnaît quelle est économe. Paulo et Nathaniel sont très occupés à ne rien faire. Nathaniel fait du gras entendez du miel. Paulo soutient les murs. Sœur Anne du balcon voit venir tous les matins l’épicier bougnoule avec ses deux cubitainers de rouge et rosé casher éclusés en perfusion baladeuse par les deux lascars. Plus classe l’Embrouille se défonce chez l’Alphonse. Le Noir qui stocke le rouge que l’Embrouille déstocke quotidiennement et même tous les jours. L’Embrouille en ressort encore plus embrouillé et l’outre brouillée. Ne peut s’empêcher de recrépir la cage d’escalier.

3. Titou, m’am poule austère. Riton est accro du bâton. Titou l’a réorienté vers le fion, économie de condom oblige. Deux minots : Noëlle et Jipette (votre ci devant serviteur). Noëlle la petite dernière mais pas la dernière pour emmerder son monde. Prend modèle sur  Tonton l’Embrouille. Dédé l’a à la bonne. Même un peu trop au goût de Titou qui le lorgne du coin de son neunoeil. Le causeur parle trop avec ses mains flâneuses. Flâneries dans les broderies de la gamine qui rit. Titou rit 51. En surplus féminin : chez les Poulot la Elisabeth dite Bébête. Epousailla un Bat d’Af dit Jeannot le Fêlé. Joujouta au colon à Casa et pris de mauvaises habitudes avec boniche, nounou pour fiston Cricri, ryad et chauffeur. Son colonel de Jeannot menait grande train. Les bronzés mirent tout ce beau linge dans un ferry boat sans billet de retour dans les années 60. Echouée en Métropole, Bébête se retrouve toute bête et bien dépourvue l’hiver venue et en toute saison. Elle se réfugie dans un deux pièces achélème avec d’autres loqueteux. L’horreur. Le Fêlé crise et se prend de passer ses nerfs sur la peau de Bébête qui dare dare narre ses mésaventures au grand frère Riton. Qui dare-dare prend son baston pour corriger le militaire. En fait il ne fit que le souffleter. Mais ce dernier, péteux en diable dépose plainte. Et le vieux se retrouva en garde à vue pour menace de mort. Il plaida sa cause disant qu’il voulait juste l’étriper et le clouter sur la porte de la cathédrale Saint Jute. Flic Désar, désarmé par tant de candeur, lui fit remarquer que c’est pas beau de faire justice soi même et le sermonne. Papa revient tout penaud au foyer, pendant quelques semaines il passa du 45 au 36. N’empêche que le Jeannot se tint à carreau et jugea opportun de déménager chez sa gran’tante qui créchait à côté de l’usine à soufre. C’était pas fait pour stabiliser le barge. Cahin caha les choses rentrèrent dans l’ordre et Bébête refit sa vie avec un homme de bien, dans tous les sens du terme, n’eut pas d’enfant mais vécue heureuse avec son Marcel. Je suis pas peu fier de ce tonton, en seconde noces, car c’était un honnête homme. Même qu’il fut capitaine des pompiers. Un gradé chez les Poulot la chose est assez singulière pour être relevée. (suite et fin dans troisième volet)         

 

Portrait de JIPETTE

Ouf ! Cenfin c'est fini. Pas trop tôt.

Je commençais par avoir une indigestion de chair marine.

 

Le condé dans un champ de framboise

Je vais t’empaler en place de Grève petit fils de p... Ton vermicelle cheveux d’ange ne peut que me titiller les roubignoles l’eunuque. Joë le condé se la joue médiateur et se fait envoyer dans un champ de framboises par les deux lascars réconciliés. Le locataire fonctionnaire menace d’envoyer tout ce beau linge en cellule de dégrisement avec le panier à salades. Et voilà t’y pas que Le félon s’en mêle et glapit : Faut pas en faire une niçoise monsieur le flic. N’insulte pas ma sœur, fils de macaque. Le félon de murmurer : pov’con. Quoi, quoi, quoi qui y a dit l’autre. C’est pas moi, c’est l’Embrouille. Ah oui, vous le prendrez comme ça et ben l’embrouille au trou : au pain sec et à l’eau. Non pas l’eau, couine l’autre. Pitié.  Je vas te désinfectionner gratos.

Tu peux te gratter les nèfles. Quoi, quoi, quoi qui y a dit l’autre mouflet. Pris de sagesse subite le Grand conseille à Fifi de préparer une marmelade d’orange car l’hiver sera dur pour Dédé. Tante Jeanne est au désespoir : attablée à sa dernière bergère, accoudée à sa table Henri III handicapée elle nous fait son asthme doublé d’une crise d’épilepsie. Impatients, nous guettons les signes précurseurs d’une attaque cardiaque qui tarde à venir et qui finalement ne vient pas. Y en a que pour la canaille.

Bon trêve d’embrouillamini l’Embrouille, ton pataquès c’est bon pour les pataouètes. Cacahouètes se surprend à baragouiner Noémie. Mais elle l’a dit la sourdingue s’émeut Dédé, ça se fête. Allez va, un jaune pour la route la flicaille. Ben c’est pas de refus le  Dédé. Le tiercé se fait quarté, les agapes peuvent recommencer et le 51 pleuvoir comme neige au soleil jaune de midi moins cinq sous une lune noire de mauvais présage.

Le Joë, tonton condé. Pétainiste sous Pétain, Gaulliste sous De Gaulle. La Francisque lui est tombée dessus par inadvertance. Archétype de la majorité silencieuse qui a la frousse de sa propre ombre. Tout simplement Franchouille en somme.

Pendant la guerre il a cru que ses voisins juifs étaient partis en villégiature, les veinards. Pendant la guerre il a cru que Cloclo le fils-fils à sa maman, vêtu d’un charmant pull Jacquard à triangle rose  était parti faire de la broderie à Buchenwald. Pendant la guerre il a cru que le marché noir était réservé aux nègres. Pendant la guerre il a feint de croire n’importe quoi pour ne pas voir la criante vérité en face. Lâche comme bon nombre de français. Sa Thérésa n’est pas dans les choux mais dans les fraises. Larve feignasse comme un troupeau de cigales. Logique le condé est fonctionnaire. 

Riton le félon, de prénom Henry. Profession : barbouilleur en bâtiment. Co-gérant faillitaire de l’entreprise familiale Poulot et fils. Spécialiste du beurre noir, le neunoeil de son frangin André peut en témoigner, sa fenno Titou du beurre blanc.

Dédé l’embrouille, le fouteur de merde. Frangin par la porte arrière du précédent. Co-gérant faillitaire de l’entreprise familiale Poulot et fils. Casanova arlequin quand il bosse avec son pincel. Il brosse grave le gazon d’Arlette, une jeunette du quartier de Cité sans dédaigner la rombière friquée Veuve Marty. Il grimpe jusqu’au cinquième pour l’honorer.

Classe il se présente toujours avec un Saint Honoré moussu et juteux.

Les papilles de la veuve en sont toutes sexcitées.