LE LOCALIER : FOSSOYEUR D'UNE PROFESSION

Publié par JIPETTE le 23.09.2012
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En tant que journaliste-localier j’ai eu à être chagrin au cours du déroulement de ma “carrière” : Mais qu’est-ce que je fous là dans ce repas de fin d’année avec M. le Maire qui gave nos aînés de sucreries et autres bouchées chocolatées dites crottes. Des merdes oui, pour ces pauvres gens s’étouffant de gâteau des Rois et crachant leur dentier dans le Muscadel (un sous champ. Très sucrailloux mais qui fait des bulles et peu cher) Le Centre Social va tout de même pas filer du Dom Pérignon à ces “fins de vie”. Et ma Tante Fifi, au diabète conséquent, de s’empiffrer à qui mieux mieux. C’est de la «non assistance» à personnes en danger. Ces crevards vont tout de même pas pourrir ce rendez-vous convivial de fin d’année, et accessoirement électoraliste. Eh maméto te trompe pas de bulletin dans l’isoloir. Tiens histoire de te rendre service j’ai préparé à ton attention une enveloppe que tu n’auras plus qu’à glisser dans l’urne.

Quotidiennement le localier est astreint à ces mascarades : pseudo conf de presse d’un élu sur un sujet futile. Clic-clac photo du soit disant interwiouvé, le larbin de service (l’appariteur) nous glisse un papier qui remplira la fonction d’article. Par conscience professionnelle, du moins ce qu’il en reste, un petit chapô introductif pour vanter les qualités de la vedette du jour et un titre genre : L’adjoint à l’urbanisme André Trouduc annonce la réhabilitation de 100 logements HLM. Il faut savoir que l’Office de HLM a en stock plus de 1000 demandes insatisfaites. Ou l’art de faire passer ce qui est normal en l’affichant exceptionnel et en cachant une partie de l’info. A ce rythme il faudra 10 ans pour satisfaire toutes les demandes en instances. Emballé c’est pesé. Comme l’adjoint est en charge du logement il n’est pas inutile de lui glisser, entre deux gorgées de Ballantines, que vous venez de déposer un dossier de demande de HLM. L’adjoint grand seigneur : Je m’en occupe. Gagnant-gagnant.

J’ai vu de mes propres yeux un chef d’agence d’un quotidien claquer la bise à un député. Ce député devenu maire nomma à la communication un journaliste d’un quotidien régional, chef de l’agence dont le député est devenu maire. Bonjour la confusion des genres. A minima dans ce cas de figure au moins les choses sont claires : l’ex-journaleux peut joujouter à «P’tiot Goebbels» chargé de la propagande. Ces quelques faits ne sont que bricoles par rapport aux grandes manipulations sur l’urbanisme. Amen !

Commentaires

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de la ploutocratie oligarchique (ou oligarchie ploutocratique) d'une république bananière bien connue : la France...
Portrait de sonia

Bonjour JP chez moi, le milieu règne en grand maître sur les affaires immobilières politico policières. Un exemple : l'affaire Neyret, le flic ripoux révoqué depuis. Le maire, M Destot, actionnaire d'une société privée auquelle il reverse l'argent de ses administrés, les notaires aussi complices, enfin comme tu le dis dans ton blog, ce n'est qu'une miette du pouvoir qu'on devine également ici présent sur le site de Aides.