Le VIH est une chance pour les autres

Publié par Ferdy le 29.12.2009
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Il est heureux que Seronet n'impose aucun quota de blog en rapport à l'infection, car là je crois que je serais blacklisté, à peine si le sujet transparaît parfois entre entre deux paroles (perdues, toujours perdues les paroles) ; je me suis aperçu que les titres les plus improbables attiraient souvent un nombre assez considérable de lecteurs (trices), c'est amusant, surtout quand on ne parle que de soi et avec quelle empathie, ces derniers jours, j'ai pu évoquer, et avec quelle liberté, une très très pénible histoire sentimentale qui n'intéressera que (je cherche) un chat de gouttière ; 

donc, la vie continue comme avant, aussi terne, moche, inintéressante, stupide, promise aux immondices, d'où elle venait, et il faut encore faire avec, c'est assez pénible ce sentiment d'échec permanent, on dirait que ça me colle, que ça ne veut pas s'arranger, jamais, doit y avoir un blème, mais je n'ai jamais su où exactement, ce qui fait que je suis dans une solitude merveilleuse, essentielle et presque charmante, tellement elle s'impose comme une incapacité à partager quoi que ce soit de bien durable, c'est depuis ma plus tendre enfance, la solitude, ne jamais pouvoir partager longuement des sentiments que l'on croyait éternels, à chaque fois, j'essaie de m'en remettre, mais je vous assure que ce n'est pas une partie de plaisir à chaque fois, on dirait qu'il existe une impossibilité à goûter le bonheur plus de quelques jours, je finis par croire qu'il y a des gens, comme moi, promis, à se faire chier seul et à trouver une impossibilité (de quelque ordre qu'elle soit), dès lors que je tente une démarche, il semblerait qu'il se glisse un interdit, subtil, sournois, de moi inconnu ; 

j'ai eu l'occasion, assez banale, j'en conviens, d'évoquer une plainte que j'aurais dû garder pour moi, dans un blog précédent, je ne prétends pas être le Phénix qui renaîtrait de je ne sais quoi, c'est toujours en y laissant quelques plumes et en tentant d'y croire encore, une fois encore, pour rire (très aléatoire), il faut que ça déconne, que ça marche pas, qu'il y ait un handicap majeur, que ça ripe, 

évidemment, je devrais me poser des questions, à propos de mon attitude, la changer, d'accord mais pour laquelle ? non, il y a peut-être ici le destin assez modeste d'un homme quin'aura jamais pu rencontrer plus de quelques jours une sorte de félicité, c'est peut-être encore un signe génétique, une incapacité fondamentale au bonheur (je n'ai jamais vraiment connu ce que ce terme embarrassant recouvrait), dès qu'il apparaît, c'est pour se planquer dans sa niche, introuvable, (...)

ça finit par être amusant tout ça...