L'enfant de sept jours

Publié par jean-rene le 22.12.2012
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Dure était la pente, douloureux étaient ses genoux,  gelée était la neige du chemin que gravissait le vieil homme emmitouflé dans sa houppelande.
Il ahanait comme un vieux cheval qu’on mène à l’abattoir, sûr que la fin était proche, n’attendant plus que le choc final pour s’enfoncer enfin dans l’oubli.

Il  allait ouvrir la porte de sa cahute pour y mourir quand il remarqua, déposé devant la porte, un paquet qui  bougeait ; il se pencha douloureusement pour le saisir des deux mains et enfonçant la porte de l’épaule, il  le déposa sur sa paillasse plutôt que de s’y allonger à jamais.

Il dégagea alors la couverture qui l’enrobait, et découvrit un nouveau-né qui souriait... mais souriait d’un sourire si lumineux et d’un regard si intense que le vieil homme s’agenouilla et pleura.

L’enfant de sept jours lui avait montré le chemin de la vie.