"Les humbles silencieux qui vous répondent d'un sourire...

lorsqu'ils n'ont pas compris ce que vous leur avait dit." évoqués par Moajdi (dans son blog du 5 août 2008)doivent-ils être mis en opposition avec des vaniteux présomptueux qui vous jugent d'unregard méprisant. L'établissement même de ces catégories définitives me répugnent car entre ces deux extrèmes existent tant d'autres individualités non facilement catégorisables. Le vaste éventail des individualités dont la liste serait trop longue (et impossible à établir à moins de s'appeler Edwige)  aurait tendance à réduire tous ces êtres plus ou moins silencieux, plus ou moins souriants, plus ou moins vaniteux, plus ou moins présomptueux, plus ou moins méprisants mais dans le sens qu'ils se méprennent d'abord,souvent sur eux-mêmes et sur leurs contemporains.

L'attitude idéale existe-t-elle dans la vie en société ? J'en doute car chacun est amené à un moment ou à un autre à faire preuve d'hypocrisie pour survivre au milieu de la foule des égos et bien malin celui qui arrive à passer une journée dans une grande ville sans heurter quelqu'un, froisser une susceptibilité, choquer une croyance. L'être parfait ne peut s'épanouir que loin du monde les philosophies orientales l'ont compris depuis longtemps et ainsi établi toute sorte de discipline devant aider à cheminer sur la voie de la sagesse. Donc toute personne prétendant à la perfection ou à la maîtrise de ses émotions ne peut être qu'un hypocrite doublé d'un fieffé menteur. Il n'empêche qu'au milieu de cet océan d'incompréhension réelle certains arrivent à développer un sens commun de moindre agression qui demande énormément de délicatesse et de tact. Il semblerait donc que la pratique de l'agora exige une retenue, une rétention de ses sentiments réels. De les refouler jusqu'à ce qu'ils se dissolvent en votre for intérieur jusqu'à former parfois des boules d'angoisse ou de rancoeur tenace chez certains de nos familiers ou simples compagnons de route. Angoisse et rancoeur qui viennent bouleverser votre perception du sens commun, votre aptitude à sourire naturellement, afin d'exprimer votre réelle humilité devant les chose de la vie.  Et dire que j'avais prévu d'évoquer ici le réveil de la nature...