Hier soir, Blaise Cendrars, la prose du transsibérien, à la maison de la poésie : magnifique
"Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre?"
Non mais... fiche-moi la paix... laisse-moi tranquille
Tu as les hanches angulaires
Ton ventre est aigre et tu as la chaude-pisse
C'est tout ce que Paris a mis dans ton giron
C'est aussi un peu d'âme... car tu es malheureuse
J'ai pitié j'ai pitié viens vers moi sur mon cœur
Les roues sont les moulins à vent d'un pays de Cocagne
Et les moulins à vent sont les béquilles qu'un mendiant fait tournoyer
Nous sommes les culs-de-jatte de l'espace
Nous roulons sur nos quatre plaies
On nous a rogné les ailes
Les ailes de nos sept péchés
Et tous les trains sont les bilboquets du diable
Basse-cour
Le monde moderne
La vitesse n'y peut mais
Le monde moderne
Les lointains sont par trop loin
Et au bout du voyage c'est terrible d'être un homme avec une femme...
"Blaise, dis, sommes nous bien loin de Montmartre"
J'ai pitié, j'ai pitié, viens vers moi je vais te conter une histoire
Viens dans mon lit
Viens sur mon cœur
Je vais te conter une histoire...
Et puis aujourd'hui, rupture amoureuse. Je suis un peu sonné. Mais la vie continue
La fin du poème de Cendrars :
Ce soir un grand amour me tourmente
Et malgré moi je pense à la petite Jehanne de France.
C'est par un soir de tristesse que j'ai écrit ce poème en son honneur
Jeanne
La petite prostituée
Je suis triste je suis triste
J'irai au Lapin Agile me ressouvenir de ma jeunesse perdue
Et boire des petits verres
Puis je rentrerai seul
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