mardi 30 septembre

Il faisait gris. Un petit gris léger, un à peine soupçon d'ombre qui assombrissait à grand peine la lumière, se contentant d'annihiler les autres ombres.

M'éveillant d'une petite sieste, le temps de boucler mon sac, me voilà parti pour mes ablutions hebdomadaires.

Sur le court trajet rectiligne de la porte de l'immeuble à l'arrêt de bus, agression téléphonique : mon FAI essayait de me refourguer son bouquet télé, et forcement ça m'énerve, j'ai pas la télé. Je le leur ai dit maintes fois, poliment -parfois moins-, leur ai demandé d'enregistrer l'information dans leur fichier client, de se le noter quelque part sous le coude, etc., rien ne semble y faire : tous les deux mois, avec une régularité de métronome, je reçois ce coup de fil à numéro masqué. Le fait est : l'homme moderne a à sa disposition des moyens d'information et de télécommunications, performants et variés et la télé. Serait-ce une déchéance de ne pas l'avoir ? Un acte incivil de ne pas la vouloir ? Tremblez, tyrans, une poignée d'irréductibles téléphobes lutte encore, et ne se laissera pas abattre par immersion dans les flots hébétés de décérébrés que vos programmes animent encore de soubresauts de grasse jovialité ; dussions-nous encore nous coltiner les remontrances bimestrielles des services de mercatique d'entreprises dont nous sommes sensé être les rois puisque clients durant les lustres que dureront encore nos organisme dont l'état général laisse à désirer, pour avoir quinze ans durant servi de cobaye à vos cupidités. C'est agaçant. Tous les moyens sont bons. Un des plus cocasse argument que l'on m'ai servi : « oui, mais quand vous l'aurez la télé, vous serez content d'avoir toutes ces chaînes... » delà imaginer un être hébété, face à un écran blafard, accroupi au fond d'un donjon, sous le poids d'icelles subitement transformées en leur homonyme de métal et ma lassitude se mue en colère.

Pardon madame, de vous avoir raccroché au nez.

Sur le petit espace -coincé entre voie de bus et chaussée- de l'arrêt d'icelui (c'est bon, ok, j'arrête), « moagrumpf » -mi-ours mi loup- tournait tel en cage et fut nerveux jusqu'à la rue Saint Jacques, après la seine. Robot. Circulation chargée, programme FIP jazzouilleux (bof), trois minutes de marche.

C'est à gauche. Passez le porche, traversez le patio, contournez les pâtisseries, battant droit. Le panneau indique « réservé aux hommes ». Au delà du petit salon, après la seconde porte, se trouve l'accueil, marquant le seuil de la salle de repos.

Salle chaude, jusqu'à transpirer de tout le corps ; salle tiède, trouver une place, gommage, huile, savon d'Alep, douche, ghassoul, douche.

Ablution
http://www.cnrtl.fr/definition/ablutions

salle de repos, pensées...

Décidément, là bas comme ici,

Passé le porche, quelques gouttes m'atteignirent, le gris s'était assombri.

Robot : bus, séquence de montée à descendre, une grosse demi-heure. Dormi deux heures, puis...

chat

Mercredi, je recevais quelques connaissances récentes pour la première fois.

M'étant levé tard, fatigué des vingt deux heures du jour précédent, ma journée s'en retrouve toute décalé : longue sieste,
vaisselle, tél., calme, blog, faim.

Demain règne le quotidien : d'abord, ensuite, puis ; enfin, après quoi... à moins que perturbations.

Samedi, musée avec PapyMatou (pas fait) et, le soir, j'ai promis un haddock-pommes à l'huile à ma cousine.

Fera-t-il beau dimanche ?