Nouveau monde ?...Le jour d'après.

Publié par mohican le 05.05.2020
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Coronavirus : pour Michel Houellebecq, le monde d'après "sera le même, en un peu pire"   Franceinfo Il y a 14 heures

 

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L'écrivain de "La carte et le territoire" (prix Goncourt 2010) ou de "Sérotonine" (2019) donne de ses nouvelles et sa vision de la pandémie de coronavirus. Après cette crise, "tout restera exactement pareil", écrit-il notamment.

Que fait un écrivain lorsqu'il est confiné ? Il écrit. Pour Michel Houellebecq, cela a pris la forme d'une lettre, rendue publique lundi 4 mai sur l'antenne de France Inter, dans laquelle il répond indirectement à quelques-uns de ses pairs (Frédéric Beigbeider, Catherine Millet, Emmanuel Carrère) et partage sa vision de l'actuelle crise sanitaire.

© Fournis par Franceinfo

"Je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre 'rien ne sera plus jamais comme avant'. Au contraire, tout restera exactement pareil", affirme notamment l'auteur d'Extension du domaine de la lutte (1994). Et même, précise-t-il quelques paragraphe plus loin, "nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde; ce sera le même, en un peu pire."

Jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’Ehpad.

Michel Houellebecq

Michel Houellebecq estime que l'épidémie confirme certaines de ses intuitions, en cela qu'elle "devrait avoir pour principal résultat d'accélérer certaines mutations en cours", dont "la diminution des contacts humains". Cet aspect était au centre d'un de ses romans, La possibilité d'une île (2005).

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Plus de 9 millions de cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe et aux États-Unis, selon un comptage publié par l'AFP, alors que la pandémie de coronavirus ne cesse de gagner du terrain.

Le Covid-19 a tué au moins 469 060 personnes dans le monde et en a contaminé plus de 9 millions, selon un bilan établi lundi par l'AFP, alors que la pandémie de coronavirus "continue de s'accélérer" selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

 

Plus de 9 017 010 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l'épidémie, dont au moins 4 223 800 sont aujourd'hui considérés comme guéris.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d'autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

"Manque de solidarité mondiale"

La pandémie "continue de s'accélérer", a averti, lundi, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence virtuelle organisée par l'émirat de Dubaï lundi.

"Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soit signalé. Le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours."

"La plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui n’est pas le virus lui-même, mais le manque de solidarité mondiale et de leadership mondial", a-t-il ajouté.

"Nous ne pouvons pas vaincre cette pandémie avec un monde divisé. La politisation de la pandémie l’a exacerbée."

"Deuxième vague" en Corée du Sud

La Chine, berceau du Covid-19, a officiellement dénombré un total de 83 396 cas (18 nouveaux entre dimanche et lundi), dont 4 634 décès et 78 413 guérisons (sans les territoires de Hong Kong et Macao).

La Corée du Sud a reconnu mardi qu'elle luttait depuis mi-mai contre "une deuxième vague" de coronavirus, avec entre 35 et 50 nouveaux cas répertoriés chaque jour, essentiellement à Séoul et ses environs.

Alors qu’aux États-Unis, le pays le plus endeuillé par le Covid-19, le bilan a dépassé lundi les 120 000 morts pour 2,31 millions de cas recensés, le Brésil, reste le deuxième pays le plus touché au monde avec un total de 51 271 morts pour plus de 1,1 million de cas.

Pays sans stratégie sanitaire face au coronavirus, le Brésil est gouverné par un président Jair Bolsonaro qui a minimisé la crise et appelé la population à ne pas rester confinée, au nom de la préservation des emplois.

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La République en marche aura connu des premières élections municipales cauchemardesques : hormis Edouard Philippe au Havre ( mais qui est de droite,il n'a pas la carte LREM ), le parti n'a pris aucune grande ville et enregistre de cinglants revers, à commencer par Paris.

Au tout début, ils rêvaient de garder Lyon, de prendre Paris, Marseille et bien d'autres cités. Mais le bilan des municipales pour le parti d'Emmanuel Macron est pas loin d'être catastrophique. Le second tour de dimanche a confirmé les déboires de La République en marche trois mois plus tôt, à l'issue du premier tour. Surpuissant dans les grandes villes en 2017, le parti présidentiel n'en prendra aucune. Il gagne bien sûr au Havre avec Edouard Philippe - chef de la majorité mais non-encarté à LREM - qui conduisait la liste de la majorité de droite sortante. Mais il n'est pas en mesure de remporter Strasbourg, qui aurait été son principal lot de consolation. Malgré le retrait de LR pour le candidat En Marche, la cité alsacienne passe chez les écologistes, comme beaucoup d'autres.

Pis, les principales villes de France où le maire sortant était passé En Marche ont basculé. C'est le cas bien sûr à Lyon, berceau de la macronie, puisque Gérard Collomb avait perdu son investiture pour son pacte conclu avec la droite et que celle-ci n'a pas empêché les Verts d'écraser l'élection. Mais aussi Besançon, qui devient elle aussi écologiste, ou Orléans, où le maire se fait battre par son prédécesseur LR.

 

La République en marche aura connu des premières élections municipales cauchemardesques : hormis Edouard Philippe au Havre, le parti n'a pris aucune grande ville et enregistre de cinglants revers, à commencer par Paris.

Buzyn n'est même pas élue au Conseil de Paris

Même de nombreux sortants qu'elle soutenait ont été battus. A Bordeaux, l'arithmétique plaçait l'alliance du maire LR juppéiste avec LREM favorite du second tour, mais la dynamique verte a été plus forte. Même situation à Tours ou le divers droite Christophe Bouchet a perdu sa place. A Annecy et Nancy, les maires de centre-droit sortants, qui avaient le soutien du parti macroniste dès le premier tour, sont également tombés. Seule consolation (par procuration) : le LR Jean-Luc Moudenc a échappé à la vague verte à Toulouse, alors qu'il était l'un des plus inquiétés dans les sondages. L'élu de droite continuera donc de gouverner avec des élus En marche. A Amiens aussi, l'UDI Brigitte Fouré a résisté à l'union de toute la gauche.

D'autres situations illustrent la déroute de ce parti. A Paris, au terme d'une campagne chaotique, l'ex-ministre Agnès Buzyn voit son score baisser par rapport au premier tour et n'est même pas élue conseillère de Paris, dans le 17e arrondissement. Elle ne sera "que" conseillère d'arrondissement, la seule de sa liste. Les résultats dans d'autres villes sont insuffisants : à Besançon, le député LREM Eric Alauzet récolte 14,55% des voix (contre 18,88% au premier tour), près de 40 points derrière les écologistes. A Lille ou à Mulhouse, les candidates en lice dépassent à peine les 20% des voix. 

Pour La République en marche, l'heure sera donc à la remise en question. Après ses cartons électoraux de 2017, une seconde place aux européennes pas loin derrière le RN, le parti montre là qu'il ne parvient pas à s'implanter localement. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a reconnu une "déception", mais le patron du parti, Stanislas Guerini, a juré qu'à terme "il y aura des milliers, des centaines de maires élus de La République en marche, et de cette génération naîtront les prochains maires de La République en marche". Il a souligné que l'objectif de faire élire 10.000 conseillers municipaux devrait être tenu. Mais c'est une bien maigre satisfaction : ce chiffre représente moins de 2% du nombre total d'élus municipaux.