Prise en charge séro-logique

Publié par balwin le 06.09.2011
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J'ai pu, en son temps, heurter certains séronautes avec l'idée d'un bénéfice lié à la contamination à vih.

On me l'a fait savoir par des propos virulents (il n'est d'autres adjectifs pour mieux dire), propos dont on n'aura pas mesuré la portée, mais peu importe.

Je voudrais baliser cette réflexion : Pour certains patients rongés par la culpabilité liée à l'homosexualité, le virus a pu représenter une réalité soulageante, à tout le moins dans un premier temps. En effet, il y a une véritable prise en charge par le virus d'angoisses éprouvées et pas forcément expérimentées. Partant, il ne s'agit plus seulement du temps de la culpabilité, mais d'un temps plus archaïque où le langage n'est pas encore là pour représenter le ressenti. 

Le temps de la culpabilité est déjà un après-coup. Il semble ainsi que pour un certain nombre de patients, une culpabilité plus violente et non repésentée vient nourrir le corpus social - j'entends par là le monde des mots performatifs.

Cette angoisse fondamentale nous apparaît comme la peur d'avoir perdu la mère et d'en être responsable, cela mettant en jeu la mort - ou qc pire que la mort - que la contamination à vih va ou réveiller, ou prendre en charge pendant un certain temps.

On peut proposer ici que l'on est sur un des topos déterminant l'homosexualité de l'individu.

Il ne s'agit pas pour autant de souscrire à la théorie psychanalytique en parlant d'un stade manqué, ni de parler d'homophobie introjectée.

Il s'agirait plutôt, à notre tour, d'examiner la contamination à vih de manière pluridisciplinaire.

Il est ici question d'archaïque et de pré-langagier, certes winnicottiens, mais encore de déterminisme social, qui en appelle à la sociologie ; de philosophie du langage avec le performatif et la force illocutoire ; de Queer Theory, etc.

La suggestion étant que la contamination à vih n'est pas qu'une question de virus à l'identique que la sexualité n'est pas qu'une question de sexe.

On ne peut pas limiter la contamination au seul temps de l'être contaminé.

Tout un examen se propose, examen qui implique un travail de groupe et non une surenchère de mots virulents.

Cet examen nous semble d'autant plus précieux qu'il peut servir la cause de la prévention et nous éviter ce scandale qui consiste à voir de tout jeunes-gens contaminés.    

Commentaires

Portrait de alsaco

Portrait de balwin

Monsieur Alsaco, c'est presque un contenu et contenant abusifs !

Vous n'y allez pas de main morte, dites donc !

En plus, c'est hors sujet.

Bonne journée