SEUL DANS LA FOULE

Publié par JIPETTE le 09.11.2013
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Le lien social (sic) de nos jours est «assuré» par des portables, I’pod,

Face-book, Tweeter (estampillés ironiquement : réseaux sociaux)

et autres tablettes. Ainsi les addicts dialoguent-ils avec des milliers d’amis virtuels

avecqui vous n’avez jamais partagé un café ou un repas,

travaillé de concert à une

quelconque réalisation.


L’homme du 21ème vit dans un village mondial plus que jamais isolé dans un cocon mortifère. L’individu est porté au pinacle : nos grands sportifs (grands ? A quel niveau) nos grandes gueules, des cas pris en exemple comme modèle. L’individu est de plus en plus condamné à un entre-soi paranoïaque. La vénération narcissique d’un Dorian Gray (O. Wilde) peut virer au drame de la solitude. Drames sordides dont la presse se fait (trop) régulièrement l’écho. Le libéralisme dans tous ses excès avec un individualisme porté au pinacle et un égocentrisme exacerbé. C’est le règne du chacun pour soi. Par “vivre ensemble” faut le comprendre : vivre entre soi, replié dans le refuge familial traditionnel. Famille réduite à sa plus simple expression : papa, maman, un fils et une fille, et les vieux à l’hospice en prenant la précaution avant son internement de vider ses comptes en banque, gratter les bijoux et autres bien de valeur. Tel est le portrait, bien peu ragoûtant, du Français moyen.

Faits divers :


L’un des derniers en date. En plein centre-ville de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), un homme a été retrouvé pendu à son domicile, huit ans après s'être donné la mort. Habitant en cœur de ville, entouré de voisins dans une résidence cossue de 6 étages. Momifié au bout de sa corde. Il ne s’agit pas d’un film d’horreur, mais l’horreur sécrété par une société frappé d’égotisme. Pendant “l’été meurtrier” des vieux déshydratés sont morts de soif dans des appartements avec des voisins à portée de voix.

L’homme libéral n’a que faire de la solidarité, et des autres valeurs humanistes vautré qu’il est dans l’adoration de soi : 


Je m’aime.

Commentaires

Portrait de Elsewin

Merci pour cet article, dont je partage (avec désolation) l'amer constat. Il faut se dire chaque jour, que, quelque part dans la foule d'invidus, certains ne sont pas dupes et oeuvrent à ramener les vrais valeurs sur le tapis.

Malheureusement, ils ne constituent aujourd'hui qu'une minorité, éparse et baillonnée par des médias qui nous incitent à chercher le maillon faible dans le but de l'éliminer. 

Après tout, et malgrè tout, l'espoir fait vivre.

Portrait de Mumbly

C'est aussi facile de fustiger l'autre ... En fait, si l'on fait chacun à son niveau qq chose pour un autre, le lien se fait et la vie sociale commence.

(je sais cela ne fonctionne pas à coup sûr, c'est un peu comme acheter une voiture française, mais on est en France, non? Tongue Out alors on fait avec)

Si l'on reste seul dans son coin, à ne jamais aller vers l'autre, eh bien que l'on soit à la campagne ou en ville le résultat est le même, on vit seul, on est malade seul, on meurt seul...

 

L'acomplissement de sa vie d'humain ne réside ni dans la possession, ni dans la renommée ou la gloire personnelle, mais bien dans la mémoire que les autres humains gardent de la personne. 

Portrait de JIPETTE

" la mémoire que les autres humains gardent de la personne. " Sic

exactement le fond de ma pensée. Mémoire qui nous inscrit dans un ensemble porteur des valeurs fondamentales. Un spplétif à la religion, en ce qui me co,ver,e, car il donne une autre dimension à mon passage sur terre

Portrait de Mumbly

Nous avons une conception identique de notre passage ici... et surement plus encore! Dommage que nous soyons geographiquement loins... moi , isolé dans la lorraine profonde et vallonnée...