Si dada si didi

Publié par Ferdy le 26.03.2010
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Evidemmment, le titre de cette rubrique en abusera plus d'un encore, car je ne parlerai pas de nos trois jours de festivité généreuse, je laisse cela aux gens sérieux qui ont des choses à copier/coller ;

depuis mon licenciement de cette entreprise dont j'ai oublié le nom (l'ai-je jamais su ?), je vaque à des futilités sans nom, par exemple, pas plus tard qu'hier, j'ai équipé mon appartement, où personne ne vient jamais, d'un distributeur de boissons chaudes, nostalgie en quelque sorte, je dois aller faire de la monnaie à l'épicerie quand je désire m'offrir un café au lait, c'est moins pratique que la cafetière Bodum, mais ça me rappelle l'ambiance du bureau, et puis ça constituera à la fin du mois une petite tirelire non négligeable ; c'est sûr que l'objet en lui-même est encombrant, bruyant, disgracieux, au beau milieu d'un salon Napoléon III, héritage d'illustres ancêtres inconnus, mais j'aime le gobelet en plastique qui tombe d'on ne sait où, avec sa petite cuiller simplifiée et jetable ; ma mère, venue prendre le thé, m'a dit qu'il s'agissait là d'une faute de goût impardonnable ; cela m'a donné l'idée de contacter un revendeur Coca-Cola afin de bénéficier d'une promotion sur un distributeur de sodas, j'ai pensé que pour la saison estivale, ça aurait un certain charme, les deux rivés côte à côte, chaud et froid, à la demande ;

c'est inouï, tous ces oiseaux qui se remettent à chanter, gazouiller, jaser dès l'aube (je ne parle pas du coq qui vocalise à longueur d'année), on les croirait heureux, comme s'ils cherchaient à nous faire partager leur joie de voir le printemps revenu, alors que franchement il n'y a pas de quoi se réjouir, les factures s'accumulent, le ciel menace, les trains sont rarement à l'heure, mais ils sont comme ça, dans cette insouciance rêvée, je comprends mieux le terme de volatile.