Traiter plus tôt pour prévenir l'extension de l'épidémie

Publié par BESA le 17.07.2008
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Le professeur Pierre-Marie Girard s'est prononcé favorable à la prise en charge par voie médical en dessous de 500 voir 600 t4 pour optimiser une charge virale indetectable, en vue de prévenir l'extension de l'épidémie. Serait-il un aveu favorable concernant le débat suscité par "l'affaire des études suisses"?

On attend pour la fin septembre le rapport Yénni... 

Commentaires

Portrait de Zauberberg

Voici ce que j'ai écrit sur un autre post :


Les recommandations du rapport Yéni sont en cours de révision. Les nouvelles devraient paraître début septembre.

Le TRT5 a récemment organisé une journée de réflexion  sur la problématique que tu poses à la DGS à Paris, au printemps.

Les perspectives sont que l'on traite beaucoup plus tôt : au-dessus de 500 CD4, voire de 600 CD4.

Pourquoi ?

D'une part, pour tenir compte des premiers résultats de l'observation de la cohorte COPANA notamment mais pas seulement. Il semblerait que même au-dessus de 500 CD4, le virus entraîne des remaniements génétiques qui peuvent entraîner à terme des complications graves : diabète, cancers... Un traitement précoce pourrait prévenir ces remaniements.

D'autre part, pour prévenir l'extension de l'épidémie. En effet, en prescrivant un traitement, le but est d'obtenir une charge virale indétectable, notamment dans le sperme. Or même avec des CD4 élevés, la charge virale peut elle aussi être très élevée. Et la probabilité de la transmission du virus augmente avec la charge virale.

En traitant précocément, on espère ainsi contenir l'épidémie qui, du fait de l'augmentation du nombre de séropositifs grâce à leur survie et à cause du relâchement des pratiques de prévention, ne régresse plus dans les pays "riches" et tend même à reprendre. Le professeur Pierre-Marie Girard s'est exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet, notamment sur France Inter, Les auditeurs ont la parole.

Portrait de sonia

Besa bien joué! un neuf avec un ancien commentaire de zAUberberg, la passe était belle, mais perso, je prendrai la chimiothérapie le plus tard possible, question de point de vue.

bises

Portrait de sonia

Le directeur de l'anrs, le professeur delfraissy a également évoqué les effets indésirables des médicaments et le risque de résistance concernant une entrée précoce en thérapie arv

" Elle suscite également la crainte que le patient dispose de moins de temps pour se familiariser avec le VIH et ses traitements et pour se préparer à l'observance"

http://www.sida-info-service.org/direct/news.php4?id=478

Portrait de BESA

Je comprends, ça peut être effrayant de commencer un traitement sans savoir ou on va.

Je ne parle, bien évidement que de moi (mais je ne suis pas un martien). Les effets indésirables ce ne sont pas une fatalité.

Quant au risque de résistance, ça tiens surtout à l'observance (d'accord) et au mode de vie de l'individu. 

Il s'agît ici de prévenir des cancers, d'une stratégie complémentaire pour contrôler l'épidémie.

En tout cas il est du ressort du patient de prendre la décision de commencer une thérapie.