Un p'tit blog en jachère

Depuis le 21 mai, je ne suis plus venu m'occuper de ce petit lopin de terre, cependant aucunes autres mauvaises herbes ne s'y sont développées. De là à croire qu'il serait plus fertile ne serait qu'illusion.

C'est vrai, je me suis soudainement détaché du site, sans raison particulière ; c'est du Net en général dont j'avais besoin de faire le sevrage, et s'il m'arrivait d'ouvrir une session pour tenter d'y percevoir une modification, une information ou une nouveauté, mon esprit glissait sur les mots, les musiques et les images dans une même indifférente neutralité. 

Au cours de ces trois dernières semaines, je ne fis rien non plus de particulier. Mon agenda en témoigne. C'est celui d'un individu parti en pré-retraite et qui se consacrerait exclusivement à sa collection de timbres-poste (il ne souvenait pas en avoir jamais eu.)

Je savais aussi que cette expérimentation quasi quotidienne du blog ne devait en rien être considérée comme une astreinte, au mieux lorsqu'on n'a rien à dire est-il préférable de se taire. Par courtoisie envers certain(e)s lecteurs(trices) fidèles, je me devais expliciter cette absence qui n'était ni abandon, ni repli définitif. Une courte pause en quelque sorte dont je n'attends rien et qui sera, je l'espère, passée tout à fait inaperçue. 

On peut parfois s'exagérer l'infime intérêt que l'on porte à ces rédactions spontanées. Sans chercher à m'y mettre à nu, j'y ai souvent confié des anecdotes ou des souvenirs qui me taraudaient, sans avoir à souligner le rapport à cette infection dont nous avons hérité en partage.

Il est probable que je poursuive cette activité dès demain, je suis ainsi, cyclothymique et dilettante. 

A l'occasion de mes plus récentes lectures, mon attention fut saisie par cette pensée de René Char, à propos de laquelle il y aurait tant à dire :

                    "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil."

Bonne journée