Un seul être vous manque et tout semble dépeuplé...

Publié par Osmin le 21.05.2009
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 Message lancé dans l'azur du Cosmoss :

Poussin est bien loin, mais personnellement ce peintre me touche beaucoup plus et me parle avec son apparente naïveté qui n'est que l'expression d'un regard d'enfant en coin ( la place l'enfant que je fus : au coin !)

et qui fait face aux piques assassines de tous ceux qui veulent, en nous, tuer la part d'enfance qu'on a eu souvent tant de mal à conserver.

Cette capacité d'émerveillement que tant de nos contemporains ont remplacée

par une obsession de harcèlement envers ceux qu'ils ne supportent pas de voir sourire et,

oh scandale ! rire plus souvent qu'à leur tour ! 

Et pourtant l'enfant gris perçoit, malgré tout, dans les agressions qui se dressent contre lui des sourires, capacité à faire sourire la haine et l'ostracisme et, là, les bleus à l'âme deviennent tout à coup doux gentils monstres : pouvoir de l'optimisme , pouvoir du bleu contre le gris, sinistre gris virant parfois au brun - mais le brun, le peintre le sait bien, n'est qu'un gris mêlé de rouge-mêlé de sang ! Sang des enfants, sang des victimes offertes en expiation des péchés des assassins !

 

En sa quatrième élégie Rainer Maria Rilke nous l'a révélé ainsi :

 

" Qui montrera un enfant tel qu'il est à sa place ?

  Qui lui assignera le lieu qui lui convient parmi les astres ?

  Qui lui mettra dans la main la mesure de la distance ?

   Et la mort de l'enfant, qui la prépare

   avec un pain gris à moitié rassis ?

  - ou bien la lui enfonce dans la bouche,

   comme le trognon d'une belle pomme ?.....

   Les assassins il est aisé de les identifier.

   Mais cette mort, cette mort totale,

   pouvoir la retenir avant même de l'avoir vécue,  

   et ne pas s'en offusquer pour autant,

   ils nous est vraiment impossible de l'évoquer. "

 

Mesdames, Messieurs les censeurs vous pourrez censurez mes écrits qui vous dérangent par leur vérité mais vous ne tuerez jamais ma capacité d'émerveillement et ma part d'enfance qui est : ma liberté et ma mesure de la distance qui nous sépare à jamais, car le trognon de pomme vous

l' avez avalé et les pépins n'ont pas germés en vous ! Dommage pour vous !

 

Peinture de Paul Klee

Traduction de l'élégie duinésienne 4 / IaKoBoï 

Commentaires

Portrait de Osmin

 Toujours pas de nouvelles du Cosmoss, j'espère qu'il n'a pas crâmé son ordinateur en essayant de lier le message que je lui avais envoyé et qui était effacé...

 *** Un propos a été modéré***

 

Ocimum Basilicum 

@+ Be zoo ompeuti Fushia Raleurs