60 000 morts évitées

25 Avril 2020
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Une étude indique que la stratégie de confinement en vigueur depuis le 17 mars dernier marche. Elle a permis d'éviter 60 000 morts en France. Sur 61 700 vies épargnées, environ 15 000 l'ont été en Île-de-France et 7 700 dans le Grand Est, selon une modélisation de l'École des hautes études en santé publique (EHESP), rapporte le site du Monde. Sans ce confinement, l'épidémie aurait poursuivi sa vague de contagion et infecté ainsi 23 % de la population pendant cette période, entraînant une submersion de cas graves impossibles à prendre en charge par les hôpitaux, note l'AFP. Selon les projections de cette étude, près de 670 000 patients-es auraient alors nécessité une hospitalisation et au moins 140 000 cas graves auraient dû être traités, dont plus de 100 000 via des lits de réanimation. Pour la seule Île-de-France, plus de 30 000 lits auraient été nécessaires. À titre de comparaison, « seuls » 7 148 patients-es ont été hospitalisés-es en réanimation le 8 avril, lors du précédent pic de l'épidémie. Selon la modélisation de l'EHESP, 73 900 personnes seraient alors décédées dans les hôpitaux entre le 19 mars et le 19 avril si aucun confinement n'avait été mis en place, contre un peu plus de 12 200 décès réellement observés sur cette période. « Ces chiffres sont un minimum », indique au Monde Pascal Crépey, enseignant chercheur et professeur au département épidémiologie à l'EHESP. « Ils ne tiennent pas compte de tous les patients qui seraient morts faute de soins si les hôpitaux avaient été débordés », explique-t-il. En outre, les décès en maisons de retraite et à domicile n'ont pas non plus été inclus car ces données de mortalité sont encore trop approximatives.