Budget Sécu : c’est parti à l’Assemblée

30 Octobre 2012
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Les députés se sont lancés (23 octobre) dans l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, un texte qui prévoit cinq milliards d'euros de recettes et 2,4 milliards d'économies pour réduire à 13,9 milliards (11,4 pour le seul régime général) le déficit de la Sécu. Comme le précise l’AFP, avec 4,6 milliards d'euros de plus qu'en 2012 pour la santé, ce PLFSS entend marquer une "inversion des priorités" par rapport à l'ancienne mandature. "La rigueur pour la rigueur n'est pas un projet politique, c'est l'autre nom de l'austérité ; ce n'est pas le choix de ce gouvernement", a souligné la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, en présentant ce texte qui se veut "protecteur". "Pour moi, rétablir les comptes sociaux, c'est d'abord garantir aux Français qu'ils seront protégés face aux aléas de la vie", a-t-elle plaidé à la tribune de l'Assemblée nationale, assurant que "sans justice, aucun redressement n'est possible". Le budget prévoit, entre autres, parmi les recettes une hausse de la fiscalité sur la bière, le tabac et les boissons énergisantes à base de taurine et de caféine. Le gouvernement compte également mettre à contribution les retraités imposables pour financer la dépendance et relever les prélèvements sociaux sur les travailleurs indépendants et les artisans. Le PLFSS prévoit par ailleurs 2,4 milliards d'euros d'économies de dépenses de santé, dont un milliard au titre de la politique du médicament via les génériques. "Je serai vigilante à l'égard des pratiques des laboratoires", a promis la ministre, estimant qu'avec une maîtrise des dépenses de médicaments et une rationalisation des achats, "ce sont 650 millions d'euros d'économies réalisés à l'hôpital". "Le reste de l'effort portera sur la médecine de ville avec la baisse des tarifs de certaines professions", a-t-elle indiqué, s'engageant à agir pour "faire tomber les barrières financières" afin de permettre "à chaque Français d'avoir accès à des tarifs opposables".