Cameroun : la journée qui fait honte !
Il est des initiatives dont on se passerait bien… Il en va ainsi de celle prise le 21 août dernier au Cameroun : une "journée de lutte contre l'homosexualité". Une association de jeunes Camerounais y a appelé à dénoncer les homosexuels à la police. "Nous appelons les parents à dénoncer les homosexuels, même leurs propres enfants", a affirmé Sismondi Barlev Bidjocka, président du Rassemblement de la jeunesse camerounaise (RJC), organisateur de la manifestation, à l’AFP. "Nous le faisons déjà [dénoncer les homosexuels, ndlr]. Nous les dénonçons à la police de façon systématique. Nous avons créé un réseau avec la police des mœurs pour envoyer les homosexuels devant la barre, qu'ils soient mineurs ou pas", a ajouté Sismondi Barlev Bidjocka. "Ils s'embrassaient déjà en public. Mais ils ont cessé depuis que nous avons lancé une campagne contre eux", a-t-il poursuivi, plutôt content de son homophobie. Lors de cette manifestation, les membres du RJC ont distribué des tracts sur lesquels on pouvait lire des propos aussi nuancés que : "L'homosexualité est un crime contre l'humanité... La jeunesse dit : "Non ! Non ! Et Non ! A cette criminalité comportementale". Plusieurs défenseurs africains des droits de l'Homme ont dénoncé cette initiative.
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