Condamnations : premières réactions de AIDES

27 Août 2010
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"Ce sont des procès où l'on a deux victimes, le coupable est le virus". Hier après-midi, après avoir rappelé que le simple fait de ne pas dévoiler sa séropositivité à un partenaire sexuel pouvait entraîner une condamnation dans de nombreux pays du monde, Alain Legrand, directeur général délégué de AIDES a exprimé ses inquiétudes quant à la condamnation de Nadjia Benaissa, et quant à celle de l'ancien footballeur français. Pour Alain Legrand, à l'origine de ces procès, il y a "une grande méconnaissance de la part de la population générale", et "de nombreux tabous à combattre". "Il faut être très clair là-dessus : il sera impossible de dévoiler son statut sérologique tant que l'on sera discriminé," a expliqué le directeur. Cela a d'ailleurs été plaidé par la défense pendant les procès : en dévoilant leur statut, les deux accusés, qui sont des personnes publiques, auraient vu la fin de leur carrière professionnelle. Quant à l'impact de la pénalisation ? Si, la multiplication et la médiatisation des procès entretiennent les représentations du début de l'épidémie, elles condamnent aussi les séropositifs à en rester prisonniers. "Le risque, aujourd'hui, serait que l'on ne parle plus du virus que dans le cadre de procès," a-t-il expliqué. "Cette situation renforcerait la stigmatisation et l'isolement des personnes séropositives."