Covid long : 4 % d'infections

11 Juillet 2023
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Nouvelles données. Le « Covid long » n’est pas un mythe. Il a touché 4 % des adultes soit 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans ; une petite proportion (1,2 %) déclarant être fortement gênée dans ses activités quotidiennes, souligne une étude de Santé publique France réalisée à l'automne dernier et dont les résultats ont été publiés, le 21 juin. Cette nouvelle étude, menée entre septembre et novembre 2022 (par téléphone, puis internet) auprès de la population adulte en France métropolitaine, a permis d’« évaluer la situation à la suite des grandes vagues de circulation des variants Omicron du Sars-CoV-2 qui se sont succédé en 2022 et ont très largement touché la population française », souligne l'agence. Principaux enseignements : 4 % des Français-es adultes ont dit souffrir de Covid long au moment de l'étude. Et 1,2 % des personnes interrogées ont déclaré un impact fort ou très fort sur leurs activités quotidiennes. Pour caractériser le Covid long, l'agence reprend la définition de l'Organisation mondiale de la santé : des symptômes (fatigue, toux, essoufflement, fièvre intermittente, perte du goût ou de l'odorat, dépression, etc.) généralement dans les trois mois après l'infection et persistant au moins deux mois. Des symptômes qui ne peuvent s'expliquer par d'autres diagnostics et ont un impact sur la vie quotidienne. Parmi les personnes déclarant avoir été infectées il y a au moins trois mois (48 % de la population interrogée), 8 % présentaient les critères d'un Covid long avec une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes (10,2 %) que chez les hommes (5,3 %). Près d'un tiers d'entre elles (31 %) étaient atteintes de Covid long depuis plus d'un an. En juillet dernier, une première étude de Santé publique France conduite en ligne au printemps 2022, avait montré que 4 % des Français-es adultes et 30 % de ceux-celles ayant été contaminés-es par la Covid disaient souffrir de troubles de Covid long. « Malgré la stabilisation de la prévalence fin 2022, la surveillance du Covid long (...) reste toujours fortement requise dans les mois à venir », estime l'agence. Cette affection s'est en effet immédiatement imposée parmi les affections chroniques les plus fréquentes, ajoute-t-elle.