Déserts médicaux : une loi recalée

11 Décembre 2021
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Une proposition de loi communiste visant à supprimer les déserts médicaux a été rejetée (2 décembre) par l’Assemblée nationale, après une matinée entière de débats qui ont souligné l’importance du problème mais aussi les désaccords pour le résoudre. La proposition de loi était débattue dans le cadre d’une journée réservée au groupe communiste, a rappelé l’AFP. Le texte du député Sébastien Jumel a été retoqué article par article via des « amendements de suppression » du groupe LREM, tous largement votés. Le député communiste a dénoncé une situation menant à des « drames quotidiens », avec onze millions de Français-es de métropole ou d’outremer confrontés-es à « une offre de soins déficiente ». Le problème est si profond que l’expression « désert médical » est « entrée dans le langage courant », a-t-il relevé. Une des principales mesures de ce texte visait à « généraliser » les contrats d’engagement de service public (CESP) pour les étudiants-es médecins, afin de les affecter, une fois opérationnels-les, dans des zones sous-médicalisées pendant quelques années. La proposition plaidait aussi pour un « maillage du système de soins hospitaliers garantissant l’accès à un établissement de santé à moins de 30 minutes du domicile en transports motorisés », en particulier pour les services de chirurgie et de maternité. La ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a mis en exergue (pour s’opposer au texte) la décision du gouvernement de supprimer le « numerus clausus » qui limitait le nombre des étudiants-es en médecine malgré une demande de soins en forte hausse. Elle a également fait valoir les mesures prises pour contrer la désertification médicale en soutenant des structures de proximité ou en développant la télémédecine.