Etats-Unis : explosion de cas de VIH dans un comté de l'Indiana

4 Mai 2015
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Le phénomène est rare et fait évidemment la une des médias : un nombre anormal de contaminations par le VIH, dans une zone très localisée. Le dernier exemple en date est celui d’une petite communauté rurale de l'Indiana, dans le nord des Etats-Unis, qui subit les conséquences de l'injection de plus en plus répandue parmi la population de puissants antidouleurs opiacés. Ce phénomène, explique l’AFP, a entraîné une explosion de cas de contamination par le VIH. Selon les autorités : 142 nouveaux cas de VIH ont été identifiés depuis le début de l'année dans le comté de Scott, qui compte 4 200 habitants. Ces nouveaux patients, âgés de 18 à 57 ans, sont tous liés à des injections illégales d'oxymorphone, un puissant analgésique vendu sur ordonnance. Une urgence de santé publique a été décrétée le 26 mars par le gouverneur de l'Etat, et les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont émis une alerte nationale à destination des personnels de santé pour qu'ils surveillent une éventuelle épidémie d'hépatite C et de VIH parmi les personnes consommatrices de drogues. Environ 3 900 nouveaux cas d'infection par le VIH sont attribués chaque année aux Etats-Unis à des injections de drogue, contre 35 000 à la fin des années 1980. L'abus d'antidouleurs sur ordonnance a fortement progressé dans le pays, où les décès par empoisonnement aux opiacés ont presque quadruplé entre 2009 et 2011. Ce qui a alarmé les autorités locales de santé, c’est le nombre exponentiel de nouveaux cas de VIH dans ce comté : 142. Interrogé par l’AFP, Jerome Adams, commissaire à la santé de l'Indiana, a indiqué qu'entre 2009 et 2013, seulement trois nouveaux cas de VIH avaient été identifiés dans le comté de Scott.