Fonds mondial : Nicolas Sarkozy fait son minimum !

Nicolas Sarkozy a annoncé (20 septembre) à New York une augmentation de 20 % de la contribution financière de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose au cours des trois prochaines années. "Nous avons pris la décision, alors que nous sommes le deuxième contributeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose (...) d'augmenter notre contribution de 20% les trois prochaines années (…) Non seulement nous ne voulons pas réduire, non seulement nous ne voulons pas stabiliser, mais nous allons augmenter de 20 %", a-t-il insisté. La hausse annoncée devrait faire passer l'enveloppe annuelle de la France au Fonds de 300 à 360 millions d'euros par an. Cette augmentation (pourtant très modeste au regard des besoins) a été saluée par Michèle Barzach, présidente des amis du Fonds mondial Europe de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui a estimé (20 septembre) cette augmentation "louable et importante". Même satisfaction du côté de l'ONUSIDA dont le directeur affirme : "A une époque d'étroitesse fiscale, la France a placé en premier l'intérêt des personnes vivant avec le VIH". On s'en voudrait de gâcher l'ambiance, mais comme l'ont rappelé les associations lors de la manifestation devant l'Assemblée Nationale (20 septembre), on est bien loin du compte.
Afin de continuer les progrès accomplis ces dix dernières années et de tenir leurs engagements internationaux, les pays riches sont censés doubler leur contribution au Fonds mondial. Pour la France, cela implique de passer de 900 millions à 1,8 milliard d’euros, sur 3 ans (soit 600 millions/an) et pas de se contenter d'une augmentation aussi faible. L'engagement français n’est pas suffisant.
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