Harcèlement : les travailleuses du sexe dénoncent
Le 2 juin, les travailleuses et travailleurs du sexe défilaient à l'invitation du STRASS (Syndicat du travail sexuel)et du Collectif Droits et Prostitution à Paris pour dénoncer, entre autres, le harcèlement policier qui s’est accru ces derniers mois à Paris. Bis repetita. Des travailleuses du sexe indépendantes ont, une nouvelle fois, dénoncé (5 juin) le harcèlement policier dont elles affirment être victimes dans le bois de Boulogne. De nouvelles interpellations ont eu lieu ces derniers jours dans le bois de Boulogne pour "racolage public", disent plusieurs associations de prostituées dans un communiqué. Me Stéphanie Marcie-Hullin, avocate qui défend plusieurs travailleuses du sexe, a demandé à rencontrer le nouveau préfet de police de Paris, Bernard Boucault, récemment nommé, ainsi que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, "pour qu'on puisse relancer le dialogue", a-t-elle déclaré à l'AFP. Les problèmes répétés viennent d’un arrêté du préfet de police datant du 1er mars, qui interdit aux travailleuses du sexe l'utilisation de camionnettes pour exercer leur activité. Les travailleuses du sexe se disent "la cible d'un acharnement accru (PV de stationnement, mises en fourrière)" de la part de la police. Travailleuses et associations dénoncent des arrestations, désormais quotidiennes, par la police pour racolage. Le problème, c’est qu’il n’y a pas racolage puisqu'elles exercent dans leur véhicule sans interpeller le client. Tel, est l’argument avancé par les travailleuses. "L'illégalité de ces arrestations est flagrante : les personnes concernées étaient dans leurs camions, et donc invisibles aux yeux du public", ajoute un communiqué commun du STRASS, du collectif (des prostituées) du 16ème arrondissement et de l'association Acceptess-T. "Tout dans le droit en vigueur et son application a pour principal objet d'entraver l'exercice de la prostitution, de repousser les travailleur-se-s du sexe toujours plus loin, accroissant ainsi les risques pour leur sécurité et leur santé, jusqu'à ce qu'elles pointent au Pôle Emploi ou se retrouvent en prison", déclare le STRASS dans un communiqué.
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